Eine Banlieue von Paris. Hochhäuser, eine Betonplatte. Astor, seine Freunde Chérif, Issa, Demba, Nil und die anderen verbringen hier den größten Teil ihrer Zeit. Sie kennen sich schon ewig, teilen alles miteinander, von kleinen Abenteuern über große Grillpartys bis hin zu den täglichen Schikanen der Polizei, die sie misstrauisch beäugt, kontrolliert, festnimmt und immer wieder massiv angreift. Ein Tag im Juli, die Luft steht vor Hitze. Am Abend hängen die einen noch auf der Betonplatte ab, während die anderen schon feiern. Ein klassischer Sommerabend, bevor plötzlich die Luft vernebelt wird, die Geräusche verschwimmen, Augen brennen und Tränen fließen. Ein wahres Chaos. Es kommt, wie es kommen Festnahmen, Polizeigewahrsam. Und Samy, einer von ihnen, wird von der Polizei erschossen. Ein Tropfen, ein Ozean � zu viel.
L’écriture m’a surprise mais c’était la meilleure chose à faire! Tout le roman est un cri, un hurlement qui vient du fond des tripes. J’ai chialé en public. J’ai adoré ce livre et je le relirai avec la playlist un jour!
Une dinguerie. Une langue musicale et littéraire (pour peu qu'on maîtrise un peu le vocabulaire de banlieue) qui sublime le sordide dans une cité au bord de l'explosion. Bouleversant.
Une banlieue, la vie, la répression, la violence de la police, et un soir, un drame. Un meurtre.
Si la première moitié m’a beaucoup plu, m’a secoué, et m’a fait monter les larmes de rage, j’ai été un peu plus mitigé sur la seconde moitié du roman. Mon cœur criait vengeance, l’autrice m’a rappellé à la raison. Me voilà frustré.
Si j’ai eu du mal à adhérer à cette seconde partie, je salue néanmoins la plume de Diaty Diallo, et la remercie pour ce rappel qu’il ne faut pas oublier : la police hait. La police tue.
Ce roman contient beaucoup de bonnes choses mais m'a laissé sur ma faim.
Déjà, je pense que les thèmes abordés (vie en banlieue parisienne, violences policières, racisme et deuil) sont intéressants et importants et je suis contente de les voir mis par écrit aussi en littérature francophone.
L'originalité de ce livre se trouve également dans l'écriture, car Diaty Diallo a choisi de mettre par écrit la manière de parler des jeunes de cité, et je dois dire que pour une fois c'est réussi, on n'a pas l'impression que c'est caricaturé (comme c'est malheureusement souvent le cas). L'autrice utilise le discours indirect libre pour mêler ce language à une langue un peu plus "littéraire", et certains passages sont très beaux et très poétiques. Cela permet de mieux ancrer le roman dans son contexte, ce qui est aussi amplifié par les nombreuses références musicales (dont certaines très récentes) qui rythment le récit.
Malheureusement, je trouve qu'on a tendance à se perdre un peu dans le roman et qu'il est difficile d'y rentrer. On ne sait par moment pas bien qui parle ou fait quoi, et je me suis également perdue au niveau topographique. Je pense que cela aurait été bien d'avoir une meilleure mise en situation au début, qui nous explique un peu mieux les lieux où l'histoire se déroule.
Pareil pour les personnages, j'aurais aimé qu'ils soient plus développés. Le livre était par moment émouvant, mais cela aurait été décuplé si l'autrice avait approfondi les personnages de Samy, Chérif, du narrateur (dont on ne sait pas grand-chose) ainsi que les liens entre eux. En ayant plus de contexte, j'aurais certainement été plus émue et plus attachée à eux, alors qu'ici on a pas vraiment le temps de l'être.
Je ressors donc frustrée de ce roman qui me paraît un peu inégal: certains passages sont très beaux mais d'autres manquent de clarté et de précision. Il y avait beaucoup de potentiel qui n'a pas été exploité. Mais disons que pour un premier roman, c'est prometteur, et je me réjouis de voir ce que Diaty Diallo va écrire par la suite!
C'était intense, puissant, poignant... je n'ai pas trop les mots pour décrire ce livre mais je peux dire qu'il est déchirant et malheureusement vrai et d'actualité
Drastisch und voller Poesie erzählt Diaty Diallo (in der Übersetzung von Nouria Behloul und Lena Müller) vom Schmerz einer ganzen Gemeinschaft als ein Freund durch die Polizei getötet wird. Der Schmerz überschwemmt sein Zuhause und strömt auf die Straße.
„Heute Nacht muss etwas beruhigt werden. Zusammen. Etwas Schweres, das gelindert werden muss, weil es nicht geheilt werden kann.�
Sounds, Beats und Basslinien legen sich bei Diallo übereinander, wärmen und trösten. Mopeds knattern zwischen Betonbauten. Die Leute kommen zusammen, nehmen Abschied und tanzen.
„Man will unsere Körper verschwinden lassen, wir lassen sie leuchten. Der Widerstand liegt in der Bewegung.�
2,5 Vraiment dommage, parce que le sujet abordé est très intéressant et important, mais� - Les dialogues rapportés� je déteste, et ça me perd et je trouve que ça manque de dynamique donc déjà c’était mal parti pour moi - Après l’évènement des pages 60, c’est devenu confus et elle m’a perdue pendant bien 70 pages alors que je commençais à rentrer dedans et je n’ai jamais réussi à y revenir avant la toute fin... Il y avait des bons éléments mais globalement ça ne m’a pas transportée.
꧁༒ Deux secondes d’air qui brûle - Diaty Diallo ༒꧂
3.5/5 🤎
Si vous avez suivi la rentrée littéraire, vous n’êtes sûrement pas passé à côté de ce roman.
Dans un premier roman, Diaty Diallo nous propose de découvrir l’histoire de plusieurs garçons qui vivent dans des quartiers populaires. Un roman qui nous paraît plutôt dénonciateur de ce qu’ils y vivent, le racisme des policiers, le fait qu’ils se fassent contrôler, qu’on leur mettent des amendes et qu’ils soient emmenés en garde à vue pour tout et rien. C’est la voix de leur ras le bol d’être mal considérés auprès des autres qui s’élève ici.
Astro et Chérif doivent faire face à la mort d’un de leur ami, leur frère de coeur. C’est ainsi que pour la première fois, ils expérimentent le deuil d’un proche. En une sorte de vengeance ou d’hommage, ils organisent leur protestation pour leur ami défunt.
D’une plume avec une grande technique, l’autrice slalome entre les constructions de phrases originales et maîtrisées. Avec un usage particulier de la métaphore. C’est une écriture très stylistique qui apporte un plus à l’histoire, au-delà de la narration.
Un mélange méthodique de la langue française et de sa poésie avec le langage des quartiers, rend le récit singulier et puissant. Non sans parler de toutes les références musicales qui imprègnent le récit, lui donnent une force supplémentaire.
Ce roman est l’occasion de porter une voix différente dans la littérature, celle des jeunes dans les quartiers et les banlieues, qu’on ne voit encore que trop peu.
Un truc qui m’a gênée, le personnage principal (si on convient qu’il s’agit de celui qui narre le récit à la première personne du singulier) n’a en fait l’air que d’un intermédiaire entre toutes les autres voix. On dirait qu’on plonge dans la vie des autres personnages par le prisme de son regard, mais au final on ne connaît pas grand chose sur lui. Ce qui est dommage et m’a un peu déçue.
Par ailleurs, on peut parfois se sentir un peu confus entre les souvenirs du personnage principal, les souvenirs des autres racontés par lui-même. Les moments où il s’adresse directement aux autres des moments où il est dans ses pensées. Les frontières entre chacun de ses éléments sont parfois floues et peuvent nous perdre dans la lecture.
La fin en crescendo m’a totalement séduite. C’est une longue phrase de deux pages, qu’on pense interminable, avec des accumulations de propositions qui n’en finissent jamais. Mais cette technique transmet si bien la douleur et l’apothéose de la scène à laquelle assistent les garçons. C’est leur moment à eux, un moment hors du temps. Cette fin m’a semblé comme un cri venant des entrailles, étant enfin libéré.
C’est un livre assez poignant et significatif qui met en lumière des questions de société. Je conseille plutôt de le lire en une traite si on veut bien tout comprendre ! Les détails s’oublient vite !
Flavie 🔥
This entire review has been hidden because of spoilers.
Diría que esta segunda vez me ha gustado mucho más porque me he centrado más en el contenido que en la forma. Es bastante cómico que habiéndolo leído ya una vez, esta segunda me haya llegado más al corazón y haya empatizado mucho más con los personajes
L’écriture est très distinctive avec l’insertion de dialogue dans les paragraphes. Puis le slang utilisé peut être une barrière dans la compréhension de l’histoire.
Il y a beaucoup de personnages mais je crois que l’importance est mise sur l’histoire et les propos que les personnages en eux-mêmes. Ils sont d’ailleurs presque impossible à différencier.
Les propos sont importants. On voit l’essor de la violence et le fait que la violence engendre plus de violence. On ressent la solitude et la détresse de ses jeunes qui n’ont pas grand chose qu’eux-mêmes et leurs amis.
Mega. Ich muss zugeben, ich war sehr neugierig aber auch leicht skeptisch, ohne genauer sagen zu können warum, auch beim Lesen noch. Aber der Rhythmus, die Art wie Diaty Dallo über Trauer und Wut schreibt ist toll. Und auch wie ent-stereotypisierend sie ihre Protagonist*innen zeichnet. Wer, wie ich, immer noch genervt ist wie Romain Gavras es verkackt hat, mit seinem Film Athena etwas Substantielles zum Thema beizutragen dann ist das hier das Gegengift.
4.5 5 étoiles pour le fond 4 pour la forme: j'ai beaucoup aimé le style envolées lyriques incrustées de vocabulaire "djeuns", entrecoupées de paroles de musique (dont je me suis surprise à réussir à reconnaître l'air et pouvoir le fredonner). Mais certains passages sont trop obscurs, j'étais perdue pour ensuite retrouver un sens à l'histoire après quelques paragraphes. Dommage car sinon c'était un sans faute pour moi.
7/10 Super déçue par la 2ème moitié du livre, alors que la 1ère était hyper prometteuse, mais ça reste un roman bien écrit, juste et fort sur le thème des violences policières, et de la police qui tue. Je lirai sans hésiter les prochains romans de cette autrice ❤️�
👇🏻 détail de la note :
� écriture 0,5/1 un potentiel de fou mais j'ai eu un peu de mal avec le discours rapporté et le mélange des niveaux de langage. au début le style d'écriture était super beau et vers le milieu j'ai commencé à le trouver assez long et lourd, je devais relire chaque phrase 3 fois pour comprendre ; mais y a du potentiel ça c'est sûr !!
� personnages 1/2 on sait peu voire rien du narrateur, on n'apprend quasiment pas à le connaître, et on n'a pas vraiment le temps de s'attacher aux autres personnages (le livre ne fait que 160 pages), même si certains étaient pas mal intéressants
� histoire, univers 1,5/2 compliqué de juger cette histoire quand elle est réaliste à ce point, et je n'ai même pas fait exprès de faire coïncider cette lecture avec le jour des 1 an du meurtre de Nahel, mais c'est une histoire qui est tout sauf fictive quoi par contre dans la 2ème moitié du livre, les évènements prennent une tournure beaucoup plus difficile à suivre, ça avait plus beaucoup de sens pour moi donc je peux pas mettre 2/2
� action, addiction 1,25/2 la 1ère moitié se lit toute seule, on n'a pas envie de lâcher le livre, mais la 2ème était beaucoup plus laborieuse et j'avais du mal à comprendre où l'autrice voulait vraiment en venir
� émotions 1,75/2 comment ne pas être ému.e quand on sait que des histoires comme celle-ci, il y en a tous les ans tout le temps partout en France ??
� leçons, sujets 1/1 obviously, et peut-être que ce livre pourra apporter un peu de compagnie, de réconfort et de force à des personnes qui se sentent particulièrement affectées par ces thématiques de violence policière
Lire « Deux secondes d’air qui brûle », c’est comme regarder un accident qui arriverait au ralenti. On sait qu’il va se passer quelque chose � on ne sait juste pas comment.
La première partie relate la chronologie des événements qui font basculer la soirée dans ce quartier de banlieue parisienne. Une fête en sous-sol, un barbecue en surface. On lit sous tension, et plus on approche du dénouement plus il est difficile de respirer. Un énième contrôle de police et cette fois-ci les choses dégénèrent : comme dit l’un des personnages « Mais ce soir-là ce n’est pas tout à fait pareil. Il y a toujours des soirs où ce n’est pas tout à fait pareil ».
Dans la seconde partie, les habitants organisent « l’après » : on y lit les repas traditionnels, la danse, le réconfort collectif pour essayer de traverser le drame. Et, surtout, les projets pour bien faire comprendre qu’on ne se laissera plus faire. Il faut faire péter ce système � peut-être littéralement.
L’écriture de l’autrice oscille entre langage parlé et poésie des monologues internes. On passe de considérations du quotidien (embrasser cette jolie fille, voir ses potes, faire de la moto) à la gestion collective d’un deuil. La musique est omniprésente, que ce soit à travers des paroles de chansons, de la description des rythmes ou des corps qui transpirent.
Si j’ai « préféré » la première partie (autant que cela soit possible), j’ai beaucoup apprécié cette lecture dans sa globalité et je comprends qu’elle soit présente dans plusieurs sélections de prix de littérature cette année !
Il y a des choses très bien dans ce roman, un travail sur la langue tres pointu, sur l’oralité, le rythme, la poésie� le mélange des univers, des soirées rave party en banlieue, la végétation des friches, la musique� le thème, très important, bien traité (peut être de manière trop euphémisée d’ailleurs), des violences policières, que je n’ai jamais vu en littérature.
Mais perso ça ne m’a pas plu, je n’ai pas trop accroché avec ce roman, trop poétique à mon goût, ce n’est pas ma sensibilité esthétique. Ça n’en reste pas moins de la bonne littérature.
Je suis malheureusement complètement passé à côté.
Hormis l’écriture, rien n’est vraiment marquant. Dommage, car le message que souhaite nous faire parvenir l’auteure sur les violences policières est d’une importance capitale.
Un roman qui tente de retranscrire in situ la crise des banlieues et plus particulièrement les violences subies par les habitants de ces quartiers. Le style et le langage utilisé immerge le lecteur et donne du rythme à l’histoire. Néanmoins je suis restée sur ma faim sur la deuxième partie du livre.
het begin nam me volledig mee, in het midden haakte ik wat af, maar het einde vond ik opnieuw meeslepend
één ding bleef me storen doorheen het boek en dat is DAT JE ECHT WEL NOG STEEDS KLASSIEKE INTERPUNCTIE (lees: aanhalingstekens) MAG GEBRUIKEN IN HEDENDAAGSE LITERAAR, DANKU !
Ein schöner poetischer Roman über die Ungleichbehandlung von Schwarzen in Frankreich. Mega Übersetzung!
Der Roman ist aus Sicht einer befreundeten Gruppe geschrieben, die regelmäßig Polizeigewalt erfährt, und denen ein einschneidendes Erlebnis widerfährt.
� Sie sind dreizehn, fünfzehn, sechzehn Jahre alt, sie sind Experten im Sichdurchschlagen wie nur arme, Viertel sie hervorbringen.� Ein wahnsinnig bewegendes Buch. Diaty Diallo findet die richtigen Worte für Trauer, Schmerz und Wut die Ungerechtigkeit mit sich tragen.
Deux secondes d'air ont brûlé le temps d'une lecture à couper le souffle où je n'ai pas pu lâcher ce livre tant je me sentais investie dans l'histoire des ces gens, qui traversent l'une des pires et des plus injustes douleurs que l'on peut infliger à quelqu'un...J'ai été profondément touché par cette histoire de deuil commun d'une beauté inqualifiable.