Ign谩c Goldziher was a Hungarian orientalist and scholar of Islam. Along with the German Theodore N枚ldeke and the Dutch Christiaan Snouck Hurgronje, he is considered the founder of modern Islamic studies in Europe. He represented the Hungarian government and the Academy of Sciences at numerous international congresses, and in 1889 he received the large gold medal at the Stockholm Oriental Congress. His eminence in the sphere of scholarship was due primarily to his careful investigation of pre-Islamic and Islamic law, tradition, religion and poetry, in connection with which he published a large number of treatises, review articles and essays contributed to the collections of the Hungarian Academy. Most of his scholarly works are still considered relevant. And in addition to his scholarly works, Goldziher kept a relatively personal record of his reflections, travel records and daily records. This journal was later published in German as Tagebuch. In his numerous books and articles, he sought to find the origins of Islamic doctrines and rituals in the practices of other cultures. In doing so, he posited that Islam continuously developed as a civilization, importing and exporting ideas.
A very comprehensive, complete research on historical aspects of formation of Islamic theology and law.
Ignaz Goldziher, a Jewish Hungarian, was indeed one of the greatest scholars of Islam who spent all of his life researching , writing treatises, essays and articles and then traveling in Islamic countries in order to find the origins of Islamic doctrines and rituals.
I have read about Goldziher first in Ali Dashti's book , and this is officially the second critical work I read about Islam. I must say, in comparison to Ali Dashti's, I found it more accurate and impartial, perhaps for this reason that he looked Islam as an outsider, and could judge better than an oppressed insider of an Islamic country.
Although Goldziher's works are known as great Islamic resources in even Islamic countries, this book of him is banned here, but I could find a PDF scanned version in net which was translated by an Iranian Shia, published before Islamic revolution. In introduction, the translator says that some of the arguments Golziher claims is wrong (or not whole the truth) and he had explained about them in footnotes, but I couldn't find any except for Goldziher's perhaps ignorance of Shia versus Sunni, since this book is more written based on Sunni's references.
This book contains 6 chapters:
I. Muhammad and Islam II. The Development of Law III. The Growth of Development of Dogmatic Theology IV. Asceticism and Sufism V. The Sects VI. Later Developments
The first chapter, I have read it in Dashti's book which is all about 23 years of the prophetic careers of Mohammad. The other chapters were so interesting specially chapter 3 and 4 which are more about different Islamic parties like Ash'ari and Mu'tazali which the latter was a kind of more different from orthodoxy, tried to combine philosophy and reason with Islam.
This book is the creation of a 19th century central European Jew who loved studying the Middle East, but even with his education and knowledge he could not get a teaching position in Europe (he was a Jew). So he decided to spend his life digging even more deeply into Islam. Accordingly this book has dozen of unique insights into Muslim life and belief. The book isa translation so it is a little diffcult to read in places.
[1921] Cet ouvrage offre les qualit茅s et les d茅fauts qui sont communs 脿 presque tous les travaux germaniques du m锚me genre : il est fort consciencieusement fait au point de vue historique et documentaire, mais il ne faudrait pas y chercher une compr茅hension bien profonde des id茅es et des doctrines. Du reste, d鈥檜ne fa莽on tout 脿 fait g茅n茅rale, ce qu鈥檕n est convenu d鈥檃ppeler aujourd鈥檋ui 芦 science des religions 禄 repose essentiellement sur deux postulats que nous ne pouvons, pour notre part, regarder que comme de simples pr茅jug茅s. Le premier, que l鈥檕n pourrait nommer le postulat 芦 rationaliste 禄, consiste 脿 traiter toute religion comme un fait purement humain, comme un 芦 ph茅nom猫ne 禄 d鈥檕rdre psychologique ou sociologique ; l鈥檌mportance accord茅e respectivement aux 茅l茅ments individuels et aux facteurs sociaux varie d鈥檃illeurs grandement suivant les 茅coles. Le second, qui s鈥檃ffirme ici d猫s le sous-titre du livre, est le postulat 芦 茅volutionniste 禄 : le 芦 d茅veloppement 禄 dont il s鈥檃git, en effet, n鈥檈st pas simplement le d茅veloppement logique de tout ce que la doctrine impliquait en germe d猫s l鈥檕rigine, mais une suite de changements radicaux provoqu茅s par des influences ext茅rieures, et pouvant aller jusqu鈥櫭� des contradictions. On pose en principe que les dogmes ont 芦 茅volu茅 禄, et c鈥檈st l脿 une affirmation qui doit 锚tre admise sans discussion : c鈥檈st une sorte de dogme n茅gatif, destin茅 脿 renverser tous les dogmes positifs pour leur substituer la seule croyance au 芦 progr猫s 禄, cette grande illusion du monde moderne. Le livre de M. Goldziher comprend six chapitres, sur chacun desquels nous allons pr茅senter quelques observations.
I. Mohammed et l鈥橧slam. 鈥� On conna卯t la th猫se, ch猫re 脿 certains psychologues, et surtout aux m茅decins qui se m锚lent de psychologie, de la 芦 pathologie 禄 des mystiques, des proph猫tes et des fondateurs de religions ; nous nous souvenons d鈥檜ne application particuli猫rement r茅pugnante qui en fut faite au Juda茂sme et au Christianisme [1]. Il y a ici quelque chose de la m锚me tendance, bien que l鈥檃uteur y insiste moins que d鈥檃utres ne l鈥檕nt fait ; en tout cas, c鈥檈st l鈥檈sprit 芦 rationaliste 禄 qui domine dans ce chapitre. On y rencontre m锚me fr茅quemment des phrases comme celle-ci : 芦 Mohammed s鈥檈st fait r茅v茅ler telle ou telle chose 禄 ; cela est extr锚mement d茅plaisant. L鈥櫬� 茅volutionnisme 禄 appara卯t dans la distinction, on pourrait m锚me dire l鈥檕pposition, que l鈥檕n veut 茅tablir entre la p茅riode de la Mekke et celle de M茅dine : de l鈥檜ne 脿 l鈥檃utre, il y aurait eu un changement, d没 aux circonstances ext茅rieures, dans le caract猫re proph茅tique de Mohammed ; nous ne croyons pas que ceux qui examinent les textes qor芒niques sans id茅e pr茅con莽ue puissent y trouver rien de semblable. D鈥檃utre part, la doctrine enseign茅e par Mohammed n鈥檈st pas du tout un 芦 茅clectisme 禄 ; la v茅rit茅 est qu鈥檌l s鈥檈st toujours pr茅sent茅 comme un continuateur de la tradition jud茅o-chr茅tienne, en se d茅fendant express茅ment de vouloir instituer une religion nouvelle et m锚me d鈥檌nnover quoi que ce soit en fait de dogmes et de lois (et c鈥檈st pourquoi le mot 芦 mahom茅tan 禄 est absolument rejet茅 par ses disciples). Ajoutons encore que le sens du mot Islam, qui est 芦 soumission 脿 la Volont茅 divine 禄, n鈥檈st pas interpr茅t茅 d鈥檜ne fa莽on parfaitement correcte, non plus que la conception de l鈥櫬� universalit茅 禄 religieuse chez Mohammed ; ces deux questions se tiennent d鈥檃illeurs d鈥檃ssez pr猫s.
II. D茅veloppement de la loi. 鈥� Il faut louer l鈥檃uteur d鈥檃ffirmer l鈥檈xistence, trop souvent m茅connue par les Europ茅ens, d鈥檜n certain 芦 esprit de tol茅rance 禄 dans l鈥橧slam, et cela d猫s ses origines, et aussi de reconna卯tre que les diff茅rents 芦 rites 禄 musulmans ne constituent nullement des 芦 sectes 禄. Par contre, bien que le c么t茅 juridique d鈥檜ne doctrine soit assur茅ment celui qui se pr锚te le plus 脿 un d茅veloppement n茅cessit茅 par l鈥檃daptation aux circonstances (mais 脿 la condition que ce d茅veloppement, tant qu鈥檌l reste dans l鈥檕rthodoxie, n鈥檈ntra卯ne aucun changement v茅ritable, qu鈥檌l ne fasse que rendre explicites certaines cons茅quences implicitement contenues dans la doctrine), nous ne pouvons admettre la pr茅pond茅rance attribu茅e aux consid茅rations sociales et politiques, qui sont suppos茅es avoir r茅agi sur le point de vue proprement religieux lui-m锚me. Il y a l脿 une sorte de renversement des rapports, qui s鈥檈xplique par ce fait que les Occidentaux modernes se sont habitu茅s, pour la plupart, 脿 regarder la religion comme un simple 茅l茅ment de la vie sociale parmi beaucoup d鈥檃utres ; pour les Musulmans, au contraire, c鈥檈st l鈥檕rdre social tout entier qui d茅pend de la religion, qui s鈥檡 int猫gre en quelque sorte, et l鈥檃nalogue se rencontre d鈥檃illeurs dans toutes les civilisations qui, comme les civilisations orientales en g茅n茅ral, ont une base essentiellement traditionnelle (que la tradition dont il s鈥檃git soit religieuse ou qu鈥檈lle soit d鈥檜ne autre nature). Sur des points plus sp茅ciaux, il y a un parti pris manifeste de traiter d鈥櫬� inventions post茅rieures 禄 les had卯th, c鈥檈st-脿-dire les paroles du Proph猫te conserv茅es par la tradition ; cela a pu se produire dans des cas particuliers, reconnus du reste par la th茅ologie musulmane, mais il ne faudrait pas g茅n茅raliser. Enfin, il est vraiment trop commode de qualifier d茅daigneusement de 芦 superstition populaire 禄 tout ce qui peut 锚tre g锚nant pour le 芦 rationalisme 禄.
III. D茅veloppement dogmatique. 鈥� Ce chapitre d茅bute par un essai d鈥檕pposition entre ce qu鈥檕n pourrait appeler le 芦 proph茅tisme 禄 et le 芦 th茅ologisme 禄 : les th茅ologiens, en voulant interpr茅ter les r茅v茅lations des proph猫tes, y introduiraient, suivant les besoins, des choses auxquelles ceux-ci n鈥檃vaient jamais song茅, et c鈥檈st ainsi que l鈥檕rthodoxie arriverait 脿 se constituer peu 脿 peu. Nous r茅pondrons 脿 cela que l鈥檕rthodoxie n鈥檈st pas quelque chose qui se fait, qu鈥檈lle est au contraire, par d茅finition m锚me, le maintien constant de la doctrine dans sa ligne traditionnelle primitive. L鈥檈xpos茅 des discussions concernant le d茅terminisme et le libre arbitre trahit une certaine erreur d鈥檕ptique, si l鈥檕n peut dire, due 脿 la mentalit茅 moderne : loin de voir l脿 une question fondamentale, les grands docteurs de l鈥橧slam ont toujours regard茅 ces discussions comme parfaitement vaines. D鈥檜n autre c么t茅, nous nous demandons jusqu鈥櫭� quel point il est bien juste de regarder les Mutazilites comme des 芦 rationalistes 禄 ; en tout cas, c鈥檈st souvent une erreur de traduire aql par 芦 raison 禄. Autre chose encore, et qui est plus grave : l鈥檃nthropomorphisme n鈥檃 jamais 茅t茅 inh茅rent 脿 l鈥檕rthodoxie musulmane. L鈥橧slam, en tant que doctrine (nous ne parlons pas des aberrations individuelles toujours possibles) n鈥檃dmet l鈥檃nthropomorphisme que comme une fa莽on de parler (il s鈥檈fforce m锚me de r茅duire au minimum ce genre de symbolisme), et 脿 titre de concession 脿 la faiblesse de l鈥檈ntendement humain, qui a le plus souvent besoin du support de certaines repr茅sentations analogiques. Nous prenons ce mot de 芦 repr茅sentations 禄 dans son sens ordinaire, et non dans l鈥檃cception tr猫s sp茅ciale que lui donne fr茅quemment M. Goldziher, et qui fait songer aux th茅ories fantaisistes de ce qui, en France, s鈥檌ntitule l鈥櫬� 茅cole sociologique 禄.
IV. Asc茅tisme et S没fisme. 鈥� Nous aurions beaucoup 脿 dire sur ce chapitre, qui est loin d鈥櫭猼re aussi net qu鈥檕n pourrait le souhaiter, et qui renferme m锚me bien des confusions et des lacunes. Pour l鈥檃uteur, l鈥檃sc茅tisme aurait 茅t茅 tout d鈥檃bord 茅tranger 脿 l鈥橧slam, dans lequel il aurait 茅t茅 introduit ult茅rieurement par des influences diverses, et ce sont ces tendances asc茅tiques surajout茅es qui auraient donn茅 naissance au S没fisme ; ces affirmations sont assez contestables, et, surtout, le S没fisme est en r茅alit茅 tout autre chose que de l鈥檃sc茅tisme. Du reste, ce terme de S没fisme est employ茅 ici d鈥檜ne fa莽on quelque peu abusive dans sa g茅n茅ralit茅, et il faudrait faire des distinctions : il s鈥檃git de l鈥櫭﹕ot茅risme musulman, et il y a bon nombre d鈥櫭ヽoles 茅sot茅riques qui n鈥檃cceptent pas volontiers cette d茅nomination, actuellement tout au moins, parce qu鈥檈lle en est arriv茅e 脿 d茅signer couramment des tendances qui ne sont nullement les leurs. En fait, il y a fort peu de rapports entre le S没fisme persan et la grande majorit茅 des 茅coles arabes ; celles-ci sont beaucoup moins mystiques, beaucoup plus purement m茅taphysiques, et aussi plus strictement attach茅es 脿 l鈥檕rthodoxie (quelle que soit d鈥檃illeurs l鈥檌mportance qu鈥檈lles accordent aux pratiques ext茅rieures). 脌 ce propos, nous devons dire que c鈥檈st une erreur compl猫te de vouloir opposer le S没fisme en lui-m锚me 脿 l鈥檕rthodoxie : la distinction est ici entre l鈥櫭﹕ot茅risme et l鈥檈xot茅risme, qui se rapportent 脿 des domaines diff茅rents et ne s鈥檕pposent point l鈥檜n 脿 l鈥檃utre ; il peut y avoir, dans l鈥檜n et dans l鈥檃utre, orthodoxie et h茅t茅rodoxie. Il ne s鈥檈st donc pas produit, au cours de l鈥檋istoire, un 芦 accommodement 禄 entre deux 芦 syst猫mes 禄 oppos茅s ; les deux domaines sont assez nettement d茅limit茅s pour que, normalement, il ne puisse y avoir ni conflit ni contradiction, et les 茅sot茅ristes n鈥檕nt jamais pu, comme tels, 锚tre tax茅s d鈥檋茅r茅sie. Quant aux origines de l鈥櫭﹕ot茅risme musulman, l鈥檌nfluence du n茅o-platonisme n鈥檈st nullement prouv茅e par une identit茅 de pens茅e 脿 certains 茅gards ; il ne faudrait pas oublier que le n茅o-platonisme n鈥檈st qu鈥檜ne expression grecque d鈥檌d茅es orientales, de sorte que les Orientaux n鈥檕nt pas eu besoin de passer par l鈥檌nterm茅diaire des Grecs pour retrouver ce qui, en somme, leur appartenait en propre ; il est vrai que cette fa莽on de voir a le tort d鈥檃ller 脿 l鈥檈ncontre de certains pr茅jug茅s. Pour l鈥檌nfluence hindoue (et peut-锚tre aussi bouddhiste) que l鈥檃uteur croit d茅couvrir, la question est un peu plus complexe : nous savons, pour l鈥檃voir constat茅 directement, qu鈥檌l y a effectivement, entre l鈥櫭﹕ot茅risme musulman et les doctrines de l鈥橧nde, une identit茅 de fond sous une assez grande diff茅rence de forme ; mais on pourrait faire aussi la m锚me remarque pour la m茅taphysique extr锚me-orientale, et cela n鈥檃utorise point 脿 conclure 脿 des emprunts. Des hommes appartenant 脿 des civilisations diff茅rentes peuvent bien, 脿 ce qu鈥檌l nous semble, 锚tre parvenus directement 脿 la connaissance des m锚mes v茅rit茅s (c鈥檈st ce que les Arabes eux-m锚mes expriment par ces mots : et-tawh卯du w芒hidun, c鈥檈st-脿-dire : 芦 la doctrine de l鈥橴nit茅 est unique 禄, elle est partout et toujours la m锚me) ; mais nous reconnaissons que cet argument ne peut valoir que pour ceux qui admettent une v茅rit茅 ext茅rieure 脿 l鈥檋omme et ind茅pendante de sa conception, et pour qui les id茅es sont autre chose que de simples ph茅nom猫nes psychologiques. Pour nous, les analogies de m茅thodes elles-m锚mes ne prouvent pas davantage : les ressemblances du dhikr musulman et du hatha-yoga hindou sont tr猫s r茅elles et vont m锚me encore plus loin que ne le pense l鈥檃uteur, qui semble n鈥檃voir de ces choses qu鈥檜ne connaissance plut么t vague et lointaine ; mais, s鈥檌l en est ainsi, c鈥檈st qu鈥檌l existe une certaine 芦 science du rythme 禄 qui a 茅t茅 d茅velopp茅e et appliqu茅e dans toutes les civilisations orientales, et qui, par contre, est totalement ignor茅e des Occidentaux. Nous devons dire aussi que M. Goldziher ne para卯t gu猫re conna卯tre les doctrines de l鈥橧nde que par les ouvrages de M. Oltramare, qui sont 脿 peu pr猫s les seuls qu鈥檌l cite 脿 ce sujet (il y a m锚me pris l鈥檈xpression tout 脿 fait impropre de 芦 th茅osophie hindoue 禄) ; cela est vraiment insuffisant, d鈥檃utant plus que l鈥檌nterpr茅tation qui est pr茅sent茅e dans ces ouvrages est jug茅e fort s茅v猫rement par les Hindous. Il faut ajouter qu鈥檌l y a aussi une note dans laquelle est mentionn茅 un livre de R芒ma Pras芒d, 茅crivain th茅osophiste, dont l鈥檃utorit茅 est tout 脿 fait nulle ; cette note est d鈥檃illeurs r茅dig茅e d鈥檜ne fa莽on assez extraordinaire, mais nous ne savons si cela doit 锚tre imput茅 脿 l鈥檃uteur ou au traducteur. Il y aurait lieu de relever en outre bien des erreurs qui, pour porter sur des d茅tails, ont aussi leur importance : ainsi, et-tasawwuf n鈥檈st pas du tout 芦 l鈥檌d茅e s没fie 禄, mais bien l鈥檌nitiation, ce qui est tout diff茅rent (voir par exemple le trait茅 de Mohyiddin ibn Arabi intitul茅 Tart卯but-tasawwuf, c鈥檈st-脿-dire 芦 Les cat茅gories de l鈥檌nitiation 禄). Les quelques lignes qui sont consacr茅es aux Mal芒matiyah en donnent une id茅e compl猫tement erron茅e ; cette question, qui est fort peu connue, a pourtant une port茅e consid茅rable, et nous regrettons de ne pouvoir nous y arr锚ter. Beaucoup des conceptions les plus essentielles de l鈥櫭﹕ot茅risme musulman sont enti猫rement pass茅es sous silence : telle est, pour nous borner 脿 un seul exemple, celle de l鈥櫬� Homme universel 禄 (El-Ins芒nul-k芒mil), qui constitue le fondement de la th茅orie 茅sot茅rique de la 芦 manifestation du Proph猫te 禄. Ce qui manque aussi, ce sont des indications au moins sommaires sur les principales 茅coles et sur l鈥檕rganisation de ces Ordres initiatiques qui ont une si grande influence dans tout l鈥橧slam. Enfin, nous avons rencontr茅 quelque part l鈥檈xpression fautive d鈥櫬� occultisme musulman 禄 : l鈥櫭﹕ot茅risme m茅taphysique dont il s鈥檃git et les sciences qui s鈥檡 rattachent en tant qu鈥檃pplications n鈥檕nt absolument rien de commun avec les sp茅culations plus ou moins bizarres qu鈥檕n d茅signe sous le nom d鈥櫬� occultisme 禄 dans le monde occidental contemporain.
V. Les sectes. 鈥� L鈥檃uteur s鈥櫭﹍猫ve avec raison contre la croyance trop r茅pandue 脿 l鈥檈xistence d鈥檜ne multitude de sectes dans l鈥橧slam ; en somme, ce nom de sectes doit 锚tre r茅serv茅 proprement aux branches h茅t茅rodoxes et schismatiques, dont la plus ancienne est celle des Kh芒ridjites. La partie du chapitre qui est consacr茅e au Chiisme est assez claire, et quelques-unes des id茅es fausses qui ont cours 脿 ce sujet sont bien r茅fut茅es ; mais il faut dire aussi que, en r茅alit茅, la diff茅rence entre Sunnites et Chiites est beaucoup moins nettement tranch茅e, 脿 part les cas extr锚mes, qu鈥檕n ne pourrait le croire 脿 la lecture de cet expos茅 (ce n鈥檈st que tout 脿 fait 脿 la fin de l鈥檕uvrage qu鈥檌l se trouve une l茅g猫re allusion aux 芦 nombreux degr茅s de transition qui existent entre ces deux formes de l鈥橧slam 禄). D鈥檃utre part, si la conception de l鈥橧m芒m chez les Chiites est suffisamment expliqu茅e (et encore faut-il faire une r茅serve quant au sens plus profond dont elle est susceptible, car l鈥檃uteur ne para卯t pas avoir une id茅e tr猫s nette de ce qu鈥檈st le symbolisme), il n鈥檈n est peut-锚tre pas de m锚me de celle du Mahd卯 dans l鈥橧slam orthodoxe ; parmi les th茅ories qui ont 茅t茅 formul茅es 脿 cet 茅gard, il en est qui sont d鈥檜n caract猫re fort 茅lev茅, et qui sont bien autre chose que des 芦 ornements mythologiques 禄 ; celle de Mohyiddin ibn Arabi, notamment, m茅riterait bien d鈥櫭猼re au moins mentionn茅e.
VI. Formations post茅rieures. 鈥� Il y a, au commencement de ce dernier chapitre, une interpr茅tation de la notion de Sunna comme 芦 coutume h茅r茅ditaire 禄, qui montre une parfaite incompr茅hension de ce qu鈥檜ne tradition est v茅ritablement, dans son essence et dans sa raison d鈥櫭猼re. Ces consid茅rations conduisent 脿 l鈥櫭﹖ude de la secte moderne des Wahh芒bites, qui pr茅tend s鈥檕pposer 脿 toute innovation contraire 脿 la Sunna, et qui se donne ainsi pour une restauration de l鈥橧slam primitif ; mais c鈥檈st probablement un tort de croire ces pr茅tentions justifi茅es, car elles ne nous semblent pas l鈥櫭猼re plus que celles des Protestants dans le Christianisme ; il y a m锚me plus d鈥檜ne analogie curieuse entre les deux cas (par exemple le rejet du culte des saints, que les uns et les autres d茅noncent 茅galement comme une 芦 idol芒trie 禄). Il ne faudrait pas non plus attribuer une importance excessive 脿 certains mouvements contemporains, comme le B芒bisme, et surtout le B茅h芒茂sme qui en est d茅riv茅, M. Goldziher dit par progr猫s, nous dirions plut么t par d茅g茅n茅rescence. L鈥檃uteur a vraiment grand tort de prendre au s茅rieux une certaine adaptation 芦 am茅ricanis茅e 禄 du B茅h芒茂sme, qui n鈥檃 absolument plus rien de musulman ni m锚me d鈥檕riental, et qui, en fait, n鈥檃 pas plus de rapports avec l鈥橧slam que le faux V锚d芒nta de Vivek芒nanda (que nous avons eu l鈥檕ccasion de mentionner au cours de notre 茅tude sur le th茅osophisme [2]) n鈥檈n a avec les v茅ritables doctrines hindoues : ce n鈥檈st qu鈥檜ne esp猫ce de 芦 moralisme 禄 quasi-protestant. Les autres sectes dont il est question ensuite appartiennent 脿 l鈥橧nde ; la plus importante, celle des Sikhs, n鈥檈st pas proprement musulmane, mais appara卯t comme une tentative de fusion entre le Br芒hmanisme et l鈥橧slam ; telle est du moins la position qu鈥檈lle prit 脿 ses d茅buts. Dans cette derni猫re partie, nous avons encore not茅 les expressions d茅fectueuses d鈥櫬� Islam hindou 禄, et de 芦 Musulmans hindous 禄 : tout ce qui est indien n鈥檈st pas hindou par l脿 m锚me, puisque ce dernier terme ne d茅signe exclusivement que ce qui se rapporte 脿 la tradition br芒hmanique ; il y a l脿 quelque chose de plus qu鈥檜ne simple confusion de mots.
Naturellement, nous avons surtout signal茅 les imperfections de l鈥檕uvrage de M. Goldziher, qui n鈥檈n est pas moins susceptible de rendre des services r茅els, mais, nous le r茅p茅tons, 脿 la condition qu鈥檕n veuille y chercher rien de plus ni d鈥檃utre que des renseignements d鈥檕rdre historique, et qu鈥檕n se m茅fie de l鈥檌nfluence exerc茅e sur tout l鈥檈xpos茅 par les 芦 id茅es directrices 禄 que nous avons d茅nonc茅es tout d鈥檃bord. Certaines des remarques qui pr茅c猫dent montrent d鈥檃illeurs que, m锚me au point de vue de l鈥檈xactitude de fait, le seul qui semble compter pour les 芦 historiens des religions 禄, l鈥櫭﹔udition pure et simple ne suffit pas toujours ; sans doute, il peut arriver qu鈥檕n donne une expression fid猫le d鈥檌d茅es qu鈥檕n n鈥檃 pas comprises vraiment et dont on n鈥檃 qu鈥檜ne connaissance tout ext茅rieure et verbale, mais c鈥檈st l脿 une chance sur laquelle il serait pr茅f茅rable de ne pas compter outre mesure. ----------------------------- [1] L鈥檃uteur auquel nous faisons allusion et son livre relatif au Christianisme furent, pendant la guerre, la cause d鈥檌ncidents extr锚mement f芒cheux pour l`influence fran莽aise en Orient (voir Mermeix, Le commandement unique : Sarrail et les arm茅es d鈥橭rient, pp. 31-33).
[2] Il s鈥檃git d鈥檜ne version abr茅g茅e, en 15 chapitres, de l鈥檕uvrage Le Th茅osophisme, qui fut publi茅e par Ren茅 Gu茅non dans la Revue de philosophie de janv. 脿 ao没t 1921. [N.d.脡.]
A good overview, if quite dated in some of its broad statements and generalizations. Goldziher like many European scholars of the age makes clear his preference for rationalist theologians, so there's plenty of Hanbali bashing. However he dispels some of the rose-colored lenses with which western scholars looked at the Mu鈥檛azili movement by arguing about their illiberal tendencies in persecuting the traditionalists. Furthermore he blames the jurists鈥� obsession with casuistry as leading to a certain stagnation in legal developments, as the questions being debated became more intellectual exercises and divorced from everyday concerns about the changes in society (think: law school exam problems).
He鈥檚 also of the camp that believes hadiths and/or isnads were largely fabricated, though that view has received pushback from modern scholars. Those interested in this problem should go through Schacht, Motzki, Brown and see where research on this is now.
I finally finished this absolute piece of literature. I found Great fun while rumbling through its lines. As a muslim I didn't feel any bias here at all. I'm glad that I picked this book as an introduction to the obscure world of religions, this didn't tell me the full truth or anything near that but it gave me an idea of how people found a way to twist new paths every few decades to reproduce a new religious cloak that fits the stage.