ماذا لو علمنا أن كل شيء سيزول؟ ولن تشرق الشمس أبدا، وأن الأرض ستغرق في ظلام دامس. فماذا سنفعل ؟ سيهز هذا الخبر الصادم كيان قرية صغيرة هادئة تتربع على سفوح جبال الألب السويسرية. في مواجهة المصير المحتوم استسلم القساة، وبدأ المتشائمون بتخزين المؤن تحسبا للأسوأ، في حين سعى الشجعان لفعل ما بوسعهم، واستغل المتاجرون الفرصة لصالحهم. تصرف كل وفق طبيعته، ومآربه، ومعرفته، اشتعلت حدة السلوكيات الفردية تحت وطأة هذا الحدث الكارثي الوشيك.
لو لم تشرق الشمس" رواية يصعب تصنيفها، إذ تجمع بين جمال الحكاية التقليدية وسحر الرواية الحديثة. هذا النص المفاجئ والآسر يجمع بين عبق العصور القديمة وأسلوب عصري فريد. يبدع راموز في رسم إيقاع سردي يجمع بين الرمزية والشعرية؛ ما يمنح القصة قوة وجمالا استثنائيا. كل شيء في هذه الرواية ينبض بالكمال؛ فالوصف، سواء للحركة التي تبدو كأنها من تصميم راقص، أو للمناظر الطبيعية التي تتفتح كما لو أنها من ريشة رسام، أو للأصوات التي تبدو كأنها من تأليف
موسيقي ماهر، كل هذه العناصر تندمج بسلاسة في سيمفونية روائية مدهشة. راموز أشبه بساحر يحول فكرة بسيطة - تنبؤ مرعب يهز قرية نائية - إلى سيمفونية ضخمة ذات مقدمة وحركات متتابعة ونهاية باهرة. لهذا، تعد رواية "لو لم تشرق الشمس" من الأعمال الأدبية الرئيسة في الأدب السويسري، حيث تدرس بعمق في المدارس السويسرية. واعترافا بعبقرية المؤلف الأدبية، وضع البنك الوطني السويسري صورته على فئة المئتي فرنك منذ عشرين عاما. في عام 1987 ، حول كلود غورتنا هذه الرواية إلى فيلم سينمائي؛ ما أسهم في زيادة شهرتها وانتشارها. واليوم، تأتي دار سدرة لتكون السباقة في تقديم هذه الرواية للقارئ العربي من خلال ترجمتها، مضيفة إياها إلى سلسلة ترجماتها المتميزة التي تجمع بين ثقافات العالم المختلفة واللغة العربية.
C.F. Ramuz was a French-speaking Swiss writer. Born in Lausanne and educated there he moved to Paris in 1903 where he first published a collection of poems, 'Le petit village.' At the outbreak of WWI in 1914 he returned to Switzerland and devoted his life to writing which included the libretto for Igor Stravinsky's 'Histoire du Soldat' in 1918. He died near his home town. His image now appears on the 200 Swiss Franc note and his foundation awards the quintannual Grand Prix C.F. Ramuz.
"Si le Soleil ne Revenait pas" raconte l'histoire de l'hiver de 1937 de la petite communauté de Saint-Martin-d'En-Haut un petit village en Suisse romande situé à sur le flanc d'une montagne où le soleil ne parait pas pendant six mois toutes les années. Il y a seulement une centaine d'habitants ce qui n'est pas assez pour avoir une paroisse. Les gens doivent descendre à d Saint-Martin-d'En-Bas tous les dimanches afin d'assister à une messe. Ils vivent dans l'isolement voire l'absurdité. Les jeunes raisonables partent pour travailler en ville. Ceux qui restent sont bien. Ils écoutent tranquillement la T.S.F. qui transmet constamment des histoires d'horreur de la guerre civile en Espagne sachant qu'à Saint-Martin-d'En-Haut il y aura toujours de la paix. Pourtant une prophetie d'Anzévui, un vieux herboriste-guérriseur, bouleverse tout. Il annonce que ses études lui ont révéllé que le printemps prochain le soleil ne reviendra pas. Il y a des des villageois qui ont des doutes. Pour que la prophetie se réalise, la terre devra vraisemblablement s'arreter de tourner au tour du soleil. Le lecteur par contre s'inquiéte. Dans "La grande peur dans la montagne" publié quelques années auparavant une avalanche a rayé de la carte village dont les habitants avait fait fi d'une malédiction sur un pâturage. Si les gens de Saint-Martin-d'En-Haut sont ensevelis, sous une masse de neige et de boue, le soleil ne viendra pas pour eux. Les personnages du roman se mettent à faire des gestes en fonction de la prophetie. Un vieux ivrogne Arletazz vend sa ferme. Un nommé Métrailler décide de traverser la montagne afin de voir si le soleil est l'autre côté et faillit mourir sur la crête. Le vieux guérisseur Anzévui perd sa touche et commande à un de ses clients de mourir. Pourtant le bon sens gagne du terrain. Vers la fin du roman, Isabelle une jeune femme explique: "C'est le bon Dieu qui commande au soleil. Il fera bien revenir le soleil, s'il veut, lui; et il voudra bien, n'est-ce pas?" Finallement, ce n'est pas le soleil qui disparait mais c'est le vieux guèrisseur qui s'éteint au printemps. "Il a confondu. Il s'est pris pour le soleil," dit un des villageois. La vie va continuer à Saint-Martin-d'En-Haut. "Si le Soleil ne Revenait pas" est un roman plutôt ensoleilé sur des gens qui vivent dans la paix du seigneur. Ça vaut la peine de le lire.
La verdad es que no sé muy bien qué quería contar el autor con todo esto. Me descoloca cuando no hay pistas sobre la interpretación de una obra en ella. Está todo contado demasiado aséptico, como que no me llega del todo. Se centra mucho en la vida de pueblo de montaña de principios de siglo en los Alpes suizos. Por otro lado, era un punto de partida súper interesante, las descripciones me han gustado especialmente. El final también me gustó, y pienso que no era fácil estar a la altura de las expectativas.
He leído un canto a la esperanza en mitad de una época de guerras, pero honestamente no sé si era eso de lo que iba xD
Ici, c'est gris; là-bas, c'est bleu. On a eu le beau, cet année, tout le temps de la vendange. Ici, on n'a point de sole de tout l'hiver, là-bas ils en ont deux tout le long de l'amnie. Vous comprenez, ça fait une différence.» On lui disait: « Deux? - Oui, il y a celui qui est dans le ciel et puis celui qui est dans l'eau. » On lui disait: «Celui qui est dans l'eau? - Oui, c'est qu'il y a le lac.
Et lui, je pense qu'il passera en même temps que le soleil. Il dit qu'il va baisser comme lui, tout doucement, parce qu'il s'en va peu à peu, le soleil, et lui aussi
Tu n'as rien remarqué ?... - À quoi? - À l'air, à la couleur de l'air, parce qu'il se pourrait bien qu'il fût déjà malade. Le ciel, dit-il... Parce qu'il est possible qu'il s'assombrisse peu à peu... Les bêtes, parce qu'elles auront peur... Tu comprends? C'est dans le voisinage du soleil que ça se passe... Tu n'as pas fait attention, ces jours-ci..
«Eh bien, il dit que le soleil n'en a plus pour longtemps à nous éclairer, nous autres. Il a fait des calculs. Il dit qu'ils donnent 1937 et ils donnent 4 et 13. Ça ne fait plus que quatre ou cinq mois. Et puis alors il s'en ira. - Qui ça? Anzévui? - Non pas, le soleil. » Follonnier se tapa sur la cuisse. Mais, au même temps Arlettaz avait relevé sa grosse tête à petits yeux: « Tant mieux. - Pourquoi? - Je n'aurai plus besoin de la chercher...
لو لم تشرق الشمس؟ .. سؤال يثير تفكيرك ويجعلك تدقق في حاضرك وتتكهن في مستقبلك. وهذا السؤال كان الشغل الشاغل لقاطني قرية في جبال سويسرا، حيث تنبئ أحد سكان القرية والمعروف بالعلم والمعرفة بأن الشمس لن تشرق وحدد موعداً لذلك بناء على حسابات في أحد الكتب وبالطبع كان لسكان القرية ردور فعل مختلفة. بالنسبة لي كنت أظن أنني سأقضي وقتاً من التشويق لكن لم يكن لي ذلك للأسف، كما كنت أجد صعوبة في القراءة بسبب تداخل النص وعدم وجود فواصل بين حدث وآخر، أيضاً لم يكن واضحاً هل الرواية تروى من أحد شخصياتها أم هو الراوي العليم .
« Ils écoutent encore, il n'y a rien que ce bruit au dedans de vous qui va mourant et laisse venir à sa suite l'immense silence qui est sur le monde comme si le monde n'était plus ; comme si on n'était plus au monde, comme si on était suspendu bien au-dessus de la terre dans le grand désert où les astres en tournant sont silencieux. »
Une lecture très sympa, bien plus que La Grande peur dans la montagne, ce qui me rassure ! J'ai beaucoup aimé l'ambiance avec les villageois et de voir à quel point les choses allaient entre eux !
"Le soleil vomit rouge, et puis il ne sera plus là."
"C'est une commune haut perchée dans la montagne et sur son versant nord: ce qui donne un petit village qui n'a même pas d'église ; et il est accroché là, derrière un premier mamelon, au pied d'un autre mamelon lui même dominé par des pointes de rocher. "
Sur un versant en Valais suisse, le hameau de Saint-Martin-d'en Haut est, chaque hiver, privé de soleil. Les chalets de mélèze sont accrochés sous le rocher en surplomb. L'ombre domine les habitants. Ceux qui sont restés ne s'en formalisent pas : ça a toujours été comme ça. On profite de l'hiver pour se reposer ou passer le temps avec les voisins qui sont aussi des amis et parfois de la famille, au café, avec Sidonie, ou s'ouvre le monde grâce au poste de radio. Bien sûr, la messe dominicale rythme les semaines ; c'est aussi la promenade qui descend jusqu'au village à Saint-Martin d'en-Bas.
Ce début d'hiver, le vieil Anzevui, celui qui connaît les plantes qui soignent et vit à l'écart du village a compulsé ses plus anciens livres et fait ses calculs. Il en est certain : le soleil ne reviendra pas de derrière la roche au printemps prochain. Ce sera l'obscurité, le froid, la fin de toute vie.
Dans le hameau, les habitants réagissent selon leur âge et leur caractère, mais, chacun pense à la prophétie. L'anxiété domine, d'autant plus que l'hiver est particulièrement sombre, à tel point que même la neige est peu claire, et rempli de brouillard, au point que la fumée du café ose à peine se mêler à l'air extérieur. Dans le monde, la guerre d'Espagne apporte de mauvaises nouvelles.
Il faut avoir passé du temps dans ces vallées profondes lorsque le temps est mauvais, qu'il ne fait ni clair comme en été, ni enneigé comme aux sports d'hiver, pour connaître l'anxiété des rochers et des mélèzes. Les habitants de ces vallées ont forgé un caractère durant ces périodes d'isolement de générations en générations. Bien souvent, l'anxiété à apporté des croyances et des peurs qui se réveillent dans le noir ou dans les ombres des flammes du foyer. Ce n'est pas sans raison que le Bonhomme Hiver est brûlé au printemps.
C.F. Ramuz rend particulièrement bien cette atmosphère. La langue est belle. Au-delà du régionalisme du récit local, il exprime une angoisse originelle éternelle.
Chronique de la vie d’un village de montagne dans une atmosphère de fin du monde floue, le roman de Ramuz raconte sans réel drame, comme une tranche de vie, les vies des différents habitants de Saint Martin d’En Haut durant l’hiver 1936-1937, où le soleil est absent du fait de la localisation encastrée du village, où on ne voit l’astre que de loin, ou indirectement, sur les rares versants éclairés. Ce perpétuel crépuscule dans lequel sont plongés les habitants du village sert de prétexte à plusieurs symboliques et métaphores discrètes, parsemées par l’auteur dans un texte à l’impressionnant, et je pense central, souffle poétique. Quelques commentaires sur une lecture partie d’un coup de tête personnel�