في هذا النص الكثيف والمضيء، المكتوب بحنكة حكّاء، يعطي الروائي ريشته نفحة ملحمية متحررة من الزمن، مثل صلاة أزلية، تعلو من قلب أفريقيا القديمة، وتضعنا أمام حكاية رائعة، حكاية حب وكراهية، تجعل أصداءَ كوامن عميقة في داخلنا تتردّد
Laurent Gaudé est un romancier et dramaturge français. Après avoir été nommé pour le Prix Concourt 2002 avec La mort du roi Tsongor, il a gagné ce prix en 2004 pour son roman Le Soleil des Scorta.
He studied theater and has written many dramatic works, among them Onysos le furieux, Cendres sur les mains, Médée Kali, and Le Tigre bleu de l'Euphrate. In 2002 he was shortlisted for the Prix Goncourt for La Mort du roi Tsongor. Two years later, he won the prize for his novel The Scortas' Sun (French: Le Soleil des Scorta).
Gaudé prende ispirazione dal mito, dalla leggenda, dall’epica, immerge la sua penna nella sabbia del deserto, nel sangue delle sue creature, nella pietra, la roccia, la polvere, la montagna, le città cinte da mura, le carovane, i mercati. E impasta tutto con l’acqua del deserto per saziare la nostra sete di storie. Scrive, incide, scolpisce, racconta.
Racconta come Salina arrivò, e perché fu chiamata con quel nome, per ricordare il sale delle sue lacrime. Narra i ritmi del deserto, la rugiada sulle pietre, le ore bianche del grande mezzogiorno, la frescura della sera e l’immenso reame delle stelle. Ci trascina in un mondo arcaico, al tempo in cui il confine del mondo era là dove arrivava lo sguardo, dove tutto finisce e tutto comincia nello stesso tempo.
E così facendo ci porta in un tempo fuori dal tempo, senza tempo, senza età, ancestrale, che regala alla sua favola echi profondi. La bandella svela solo l’inizio, il cavaliere che arriva dal deserto reggendo la neonata che non smette di strillare, il capo del villaggio che si rifiuta di accoglierla e lascia che sia il sole a ucciderla, ma il sole si rifiuta, e allora lascia che siano le iene a sbranarla, ma le iene si rifiutano, e allora� Oltre non è bene andare: non è un thriller, ma questa fiaba riserva sorprese e merita di essere scoperta man mano, immergendosi nell’amore e nell’odio, nella violenza della sopraffazione e nella ribellione di chi non accetta la sottomissione, nella sabbia e nel sangue.
Un conte incroyablement bien écrit par L. Gaudé. Il y a tous les ingrédients qui en font la beauté: le lieu, l'époque, les personnages, tout est la pour éveiller votre imaginaire.
حكاية امرأة لا يعلم المكان الذي أتت منه.. ولا المكان الذي انتهت إليه.. امرأة من منفى.. من الغضب.. من الحزن.. من الثأر والانتقام.. ومن التضحية أيضا رائعة..
Salina est à la fois une histoire d’amour et de vengeance. Non pas un roman mais plutôt un conte qui nous viendrait d’un pays lointain que personne ne connaît.Laurent Gaudé nous emmène dans l’histoire de Salina comme savent le faire les vrais conteurs. Son style son écriture tout m’a enchantée ! C’est le genre de récit qui marque et qu’on n’oublie pas.
5/5 ❤️ Absolument sublime. J'ai été envoûtée, émue aux larmes et passionnée par ce conte. L'histoire si cruelle de cette femme, ses combats, ses errances, ses victoires, ses peines... C'est un conte comme il n'en existe plus que rarement aujourd'hui avec ce sentiment de toucher à l'absolu, à l'éternel. Pépite.
Une histoire intemporelle sur le pouvoir des traditions et la condition de la femme. Cette héroïne, rebelle et forte a été pour moi un gros coup de coeur.
Résumé : Qui dira l’histoire de Salina, la mère aux trois fils, la femme aux trois exils, l’enfant abandonnée aux larmes de sel ? Elle fut recueillie par Mamambala et élevée comme sa fille dans un clan qui jamais ne la vit autrement qu’étrangère et qui voulut la soumettre. Au soir de son existence, c’est son dernier fils qui raconte ce qu’elle a été, afin que la mort lui offre le repos que la vie lui a défendu, afin que le récit devienne légende.
Renouant avec la veine mythique et archaïque de La Mort du roi Tsongor, Laurent Gaudé écrit la geste douloureuse d’une héroïne lumineuse, puissante et sauvage, qui prit l’amour pour un dû et la vengeance pour une raison de vivre.
أوه يا ربي😍💗💗💗 لوران غوده عظيم يا جماعة،عظيم عظيم افتتحت السنة الجديدة برواية "سالينا المنافي الثلاث" وفكي سقط من الدهشة،من الانذهال هل هذا شِعر أم نثر؟ هذه ملحمة:ملحمة الحب،ملحمة الصحراء،ملحمة الانتقام مرثية الابن لأمه هذه ملحمة سالينا ومنافيها الثلاث
C’était super, ça se lit comme une fable c’est très bien écrit, l’histoire est courte et rapide, sur le destin d’une enfant née d’un exil, et l’histoire de ses deux autres exils à cause d’injustice, avec une revanche, bref very good
À deux pas d’un village, un bébé en pleurs est déposé par terre par un guerrier solitaire sorti de nulle part. L’inconnu tourne le dos et reprend sa route. Pendant un long moment, les gens du clan observent la scène et laissent l’enfant pleurer sous un soleil de plomb. Une femme décide de sortir du rang et ramasse le poupon. Elle lui donne le nom de Salina. Bien qu’élevée parmi eux, cette fille leur restera toujours étrangère. On la mariera contre son gré à un violent homme du clan. Elle aura un fils qu’elle refuse de reconnaitre. Exilée, elle va vivre seule dans le désert. Elle y aura un second fils mythique qui viendra la venger, puis un troisième fils qui sera le fruit du pardon.
Une histoire de déception, de guerre fratricide, de haine et de vengeance. Une plume délicate, précise et enveloppante. Un décor évoquant la chaleur du désert, une époque ancienne et un contexte mythique. On pourrait en réaliser un film.
Citations : « Il est à l’âge où les hommes ont le sentiment de maitriser leur vie par les choix qu’ils font. » p. 136
« � une guerre ne s’achève vraiment que lorsque le vainqueur accepte de perdre à son tour. » p. 142
« � dans les instants où tout s’achève naissent les jours de demain� » p. 149
Six étoiles et demi!!! Quelle belle histoire nous a encore donné Laurent Gaudé. Malaka accompagne sa mère décédée au cimetière qui n'ouvre ses portes que très rarement pour accepter les rares morts choisis. Malaka raconte l'histoire de sa mère qui a vécu trois exiles, qui a souffert la cruauté des gens, qui a fait souffrir en cherchant vengeance et qui a vu la redemption grâce à une autre femme.
3.5/5 Un beau récit touchant d’une femme forte a qui la vie n’a pas toujours été facile Quelques fois j’ai pas tout compris et l’arc avec son 2e fils j’ai pas trop aimé Je suis aussi déçu de la relation avec Kano COMMENT ça ils finissent pas ensemble 😭??? Mais sinon c’est un petit bouquin lisible en 1j que je relirai sans doute, sympathique même si c’est pas le bouquin de l’année
Encore une écriture magnifique pour transmettre un conte sur la vengeance, le désespoir, la colère mais par-dessus tout le pardon. Un auteur que j’affectionne particulièrement car il nous fait voyager dans l’espace mais aussi dans l’univers des sentiments.
This is a story about the power of storytelling. While I dig the writing prowess of this writer, the appropriation of North African culture made me very uncomfortable.
Deuxième livre de cet auteur ( La mort du roi Tsongor étant le premier) Et une nouvelle fois, un petit bijou plus proche du conte et du mythe que la fiction. C'est écrit avec une poésie qui semble coller à la plume de l'auteur. Ça vous entraîne au cœur du récit et vous n'en sortez plus jusqu'à atteindre la fin du voyage Et quel voyage ! Salina, enfant abandonnée, femme bafouée, mère de trois fils, un haï, un né de la colère et le troisième, celui du pardon, Malaka celui qui tout au long du récit accompagne sa mère jusqu'à sa dernière demeure... Ce quotidien qui nous interpelle parce qu'il est encore d'actualité. Celui de ces femmes qui n'ont rien à dire, se voient tout imposer ou pire, deviennent celles qui imposent. Ici les femmes sont aussi fortes qu'elles sont mauvaises ou magnifiques et les hommes aussi courageux, odieux que lâches... C'est le miroir de l'humanité. Court livre qui me donne juste envie de replonger dans un Gaudé.
Moi qui suis fan de la Mort du roi Tsongor, j'ai retrouvé avec Salina cette même poésie et ce même ésotérisme qui nous donnent l'impression de lire un texte ancien qui plonge dans les racines de l'histoire, presque cosmogonique. C'est un roman court qui se lit presque d'une traite, sur la vie de cette femme faite de combats et de vengeance. Si la Mort du Roi Tsongor est tragique et épique, Salina est à la fois odysséen et intime, presque trop court !
La vie et la colère d'une femme, racontée par son fils, dans une ambiance de tragédie grecque de conte subsaharien ou de mythe africain. Une sorte de" roi tsongor" mais plus axé sur le personnage principal féminin.
Une histoire de femme qui répond à toutes les autres, pression de la société, abandon par l'homme et par la communauté, exil, refoulement, vengeance, détresse, sacrifice.
J'ai eu plus de mal à me sentir concernée par sa relation avec ses fils mais c'est un problème personnel.
Qui est Salina�? D’où vient-elle�? Un cavalier inconnu et silencieux l’a abandonnée, bébé hurlant, en bordure d’un village. Le chef de ce dernier refuse de s’occuper de cette petite orpheline du désert. Il laisse le soleil la tuer, mais le soleil refuse, puis laisse les hyènes la déchirer, mais les hyènes refusent jusqu’� ce que Mamambala, une femme du village, la recueille. Ainsi commence l’existence de Salina, qui, en grandissant, espère trouver l’amour et la paix, mais éprouve au contraire le malheur et la vengeance. Des années plus tard, elle est en effet forcée à se marier avec un homme qu’elle n’aime pas, mais la guerre avec une tribu voisine la libère. La tradition veut qu’une veuve épouse le frère de son mari, un homme que Salina aime depuis son enfance. Mais lorsque les villageois découvrent qu’elle est restée sans rien faire pendant que son mari mourait sur le champ de bataille, ils la chassent et l’exilent. Salina est mère trois fois, mais ses fils ne se rencontrent jamais. Le premier, fruit d’un viol conjugal, est détesté. Le second est une manifestation miraculeuse de la rage de Salina. Le troisième, Malaka, est le fils pour tout racheter. Il devra raconter l’histoire de sa défunte mère pour que sa dépouille soit acceptée sur une île cimetière mystérieuse, qu’elle y trouve enfin le repos que la vie lui a refusé et que son histoire devienne une légende. J’ai beaucoup aimé ce récit de Laurent Gaudé qui nous transporte dans un monde envoutant pour découvrir la vie de Salina par l’intermédiaire de son fils Malaka qui raconte son histoire alors qu’il la conduit vers sa sépulture. Les mots raffinés et délicats coulent comme la rivière et fendent l’eau comme le bateau qui les transporte vers l’île. Le roman est construit à la manière d’un drame shakespearien en trois actes décrivant les trois exils de Salina. Au travers de faits douloureux relatés par Malaka, Laurent Gaudé prend soin de décrire une société machiste et brutale envers Salina, femme violentée, abandonnée et qui a toujours été considérée comme une étrangère par son clan. Mais la jeune femme, héroïne lumineuse, libre et puissante est poussée par un farouche désir d’indépendance. L’amour et la vengeance seront les deux boussoles de sa vie. L’écriture de Laurent Gaudé rappelle souvent la narration des contes anciens et donne un air archaïque à son récit. Nous sommes dans un récit légendaire, une épopée, à mille lieues de notre quotidien. La langue est riche en mysticisme, en symbolique comme le chiffre trois sur lequel repose l’histoire de Salina. Trois exils qui correspondent à ses trois enfants. Le côté ancestral est renforcé par le cadre du récit qui se déroule dans un monde ancien et désertique qu’on peut situer en Afrique à une époque où « tout s’achève et tout commence en même temps �, c’est-à-dire dans un temps hors du temps, sans âge qui s’écoule dans une dimension de silences et de rituels, entre destin et légende, entre secret et mythe. Un autre élément de l’histoire qui m’a plu est le personnage même de Salina et la description des puissantes relations qui la lient à ses fils. Le premier n’est que haine, le deuxième est l’instrument magique de sa vengeance, le troisième, le fils de la paix. Malaka parcourt un long chemin littéral et symbolique pour honorer sa mère et raconter son histoire. Devant le cimetière, pour décrire le plus honnêtement possible la vie de sa mère, il est obligé de retracer notamment la nuit de noces, le viol perpétré par le mari que Salina n’aimait pas, des éléments bruts à la limite de l’indécence. Mais il doit parler, car ce sont ces détails qui ont alimenté la colère de Salina pendant des années. Ce faisant, il apaise l’esprit de sa mère, protège sa mémoire et lui redonne sa dignité. Ce roman est clairement pour moi une histoire sur le pouvoir de la narration. La figure de Salina est une représentation mystérieuse de la féminité. Elle est l’expression de la sagesse acquise dans le désert, mais également une femme rebelle et une guerrière indomptable qui s’est nourrie « de poussière, de combats, d’errances et de rage �. Dans ses gestes, j’ai aimé retrouver les traces d’une relation profonde entre l’humain et le divin, un mélange de réalisme et de magie dans une imbrication parfaite. En méditant sa vengeance, Salina lui donne naissance au sens littéral du terme et bien que cet aspect magique du récit sorte de nos cadres d’esprit habituels, il ne m’a pas dérangé et m’a semblé tout aussi plausible que l’a été l’existence de Salina ou le monde dans lequel elle vit. "Salina les trois exils" est un roman à l’atmosphère magique, mais qui, à travers des images vivantes de déserts faits de sang et de sel, nous rappelle la dure réalité de l’existence.
Salina : les trois exils, c’est un conte intéressant qui nous apprend bien des choses. C’est une histoire déchirante dont les personnages sont vibrants et attachants. L’écriture est belle, celle de Laurent Gaudé, comme toujours. Et j’aime les livres courts. Que demander de mieux�?
Comme toujours avec Gaudé, la puissance. La puissance des mots. La puissance de l'amour. La puissance du désir. La puissance de la haine... Un magnifique conte...
Dans un décor arabo-africain de fantaisie, une petite fille abandonnée à la naissance grandit puis se voit forcée d'épouser le fils ainé du chef du village alors qu'elle aimait la cadet. Quand son époux détesté meurt au combat, elle croit son heure venue mais pour s'être réjouie trop vite, elle sera punie et chassée et le reste de sa vie ne sera qu'une longue vengeance, racontée par son fils qui amène sa dépouille vers un cimetière marin. Je trouve ça d'un pittoresque un peu naïf, parfois inutilement voyeur. Les grossières invraisemblances (les deux peuples de part et d'autre de la montagne infranchissable qui parlent la même langue, la naissance du deuxième fils...) passeraient si on était dans l'univers du conte, mais la dénonciation des violences et des injustices faites aux femmes dans les sociétés traditionnelles exigerait plus de réalisme. Seule la mise en abîme mérite quelque intérêt ; encore l'emprunt au tableau "l'île des morts" à la fin est-il un peu incongru.
� what i liked : - i really enjoy life stories in general and even if i had to read this for school i liked - it accomplished what it needed to accomplish in a very short amount of pages � we feel invested in Salinas story and that’s hard to do in barely 150 pages - the very poetic writing - female rage
� what i didn’t like : - i tend to not like books when school makes me read them i hate to feel forced to read a book and i think i would’ve enjoyed it more if i picked it up by myself - it wasn’t really an historical book as it didn’t have a set location or period but it gave historical fiction vibes which is honestly not my favorite - even if i felt invested in the characters i didn’t care that much and wanted it to be over
Sentiments inverses de ceux ressentis à la lecture de “Écoutez nos défaites�, son précédent ouvrage, une punition littéraire. Lisez ou plutôt écoutez cette histoire, vous ne lâcherez plus ce livre, jusqu’� la dernière page.