Å·±¦ÓéÀÖ

Je viens de finir le livre de Foenkinos et, sincèrement, je suis encore un peu confus, comme si je restais sur ma faim. Pourtant, ce n’est pas ça, mais plutôt un certain état de mélancolie lié aux pages de ce roman touchant. Parce que, ce dont je suis tout à fait sûr, c’est que « Les souvenirs » est un livre vraiment beau, sensible est bien écrit. Foenkinos revient sur les années de jeunesse (mais aussi sur ceux de vieillesse, bien entendu), sur l’espoir de l’adolescent et sur les rêves spécifiques aux moments où l’on croit que le monde vous appartient. Il décrit avec tendresse les instants passés en compagnie de ses grands-parents, ainsi que la découverte de l’amour (apparemment, au moins) réel. Sans que ce récit soit sombré dans le pessimisme, l’auteur montre le quotidien qui n’est pas toujours parfait, ayant besoin d’être constamment enjolivé et, à mon avis, c’est la description des événements simples, de la vie « comme il va », l’aspect où réside l’habileté des écrivains français. Même si j’ai aimé mieux le style de Yasmina Reza, j’ai senti la même odeur nostalgique, tantôt résignée, tantôt humoristique chez Foenkinos qui entoure, par exemple, « Heureux les heureux ». On peut se retrouver aisément dans de telles pages qui constituent un prolongement réaliste de la vie-même.
Pourquoi, donc, « seulement » quatre étoiles ? Là, il faut avouer que j’ai eu de la peine quant à placer ce livre dans une catégorie. Bien que l’écrivain essaie de parler de tous les aspects de la vie sentimentale, j’ai perçu une rupture assez brutale entre le passé (les grands-parents, l’enfance et puis l’adolescence) et le présent qui, heureusement, semble loin d’être tout rose. L’écriture devient ainsi un peu lourde et � je risquerais � parfois ennuyante ou répétitive, puisque Foenkinos se concentre (intentionnellement) davantage sur le côté concret, au détriment de la « poésie ». Pourtant, cela ne prouve que la vie est constituée de cycles traversés plus ou moins facilement. Et, évidemment, personne n’y échappe. 4,4/5