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ÌýÌýÌýJ’admets : j’ai choisi ce livre à cause de la première phrase du quatrième : « Pour échapper à la noyade, un enfant développe des branchies qui lui permettent de vivre dans la solitude de l’eau et le bonheur d’être libre au milieu des poissons. »

ÌýÌýÌýVENDU !

ÌýÌýÌýCependant, je n’ai pas laissé gonfler mes espoirs pour le contenu, ayant toujours une hésitation pour les livres sous-marins qui m’attire d’une phrase comme ça ; j’ai gardé un petit côté sceptique pour éviter une grande déceptionâ€�

ÌýÌýÌýHeureusement, j’étais loin, très loin, d’être déçue par ce livre. Le côté fantastique m’a plus beaucoup â€� Gon était à la fois très humain et très innocent malgré ses expériences malheureuses. On ne peut pas dire qu’il voit toujours le soleil derrière les nuages, mais il ne se laisse pas submerger par les ténèbres de la vie dure non plus. Il vit sa vie, tout simplement, peu importe ce qui lui arrive, et il est très fidèle envers eux qui l’ont sauvé, une fidélité qui est assez rare de nos jours. La fidélité d’un enfant, d’un innocent, de quelqu’un qui voit le monde en noir et blanc, mais qui est toujours prête à ne pas tenir compte des coins sombres.

ÌýÌýÌýLa vie de Gon, de Kangha, d’Inyeong, m’a pris par les épaules et ne m’a pas libéré jusqu’Ã� la fin. J’ai vu le petit village où ils habitaient, j’ai vu son lac, la maison avec son cour â€� et les profondeurs accueillant du lac où Gon se baigne au milieu de la nuit. J’ai vu aussi le petit village où Gon rencontre la femme qui va lui raconter son histoire, avec son rivière qui coule avec les détritus des étudiants bourré, mais qui brille quand même avec les poissons qui y habitent. C’est un livre très visuelle, avec des couleurs qui scintillent sous le soleil, sous les eaux.

ÌýÌýÌýPlus profond que ça, on trouve un commentaire sur la société coréen â€� une société où sauver quelqu’un pourrait vous mener des conséquences : vous devriez payer une amende pour des dédommages qui n’ont pas été forcement de votre faute :

ÌýÌýÌý-- Je préfère payer l’amende. J’ai seulement pensé à le sauver, je n’ai pas réfléchi aux conséquences. (page 35)

ÌýÌýÌýIl y aussi la coutume de veiller sur ses parents jusqu’Ã� leur mort, sans penser à vous-même et votre vie, à vos besoins : de donner tout son être pour veiller sur eux, même quand ils ne vous reconnaissent plus, souvent sans beaucoup d’assistance des autres. Demander de l’assistance aux autres n’est pas très bon : vous devriez pouvoir le faire tout seul. Si vous ne le faites pas, il n’y a que des malheurs qui pourraient vous arriver. Mais on voit ici aussi, le coût de le faire n’est pas si bas non plus, et pourrait apporter ses propres malheurs.

ÌýÌýÌýC’est une histoire d’une famille, deux familles, trois familles brisées, cassées, qui font tout pour survivre, pour trouver une raison d’être, qui découvrent ce qui est chère dans la vie, et à tel point qu’il faut l’apprécier. Et que les liens qui nous lient sont plus forts qu’on ne l’aurait pas pensé, et les expériences de nos enfance nous marquent à jamais.

ÌýÌýÌýJ’ai dévoré ce livre, et à la dernière page, j’ai voulu le recommencer tout de suiteâ€�

Citations préférés :

(view spoiler)[ÌýÌýÌý [Gon] était très embarrassé de n’avoir rien à lui expliquer ou à lui raconter sur les lieux. En fait, il n’avait jamais pensé que le nom de toutes ces créatures avait une quelconque importance, puisqu’on pouvait les appeler comme on voulait sans que ça dérange personne. Tant qu’elles étaient en vie, leur nom pouvait changer en fonction de la personne qui les nommait. Ce qui comptait, pour Gon, ce n’était pas le nom qu’on leur donnait, mais leur vie, la période pendant laquelle elles resplendissaient. â€� page 57-58

ÌýÌýÌýLes êtres humains n’oublient jamais vraiment ce que leur corps a vécu : Kangha avait beau se montrer violent envers lui, Gon lui faisait confiance parce qu’il l’avait sauvé. Il était convaincu que jamais il ne le tuerait, même sous le coup de la colère. â€� page 88

ÌýÌýÌýGon, vous devez savoir qu’il nous arrive à tous d’être jaloux de quelqu’un parce qu’il possède quelque chose que ne nous n’avons pas, même si cette chose ne nous fait pas vraiment envie. En fait, nous la voulons justement parce qu’elle ne nous appartient pas. Les êtres humains sont souvent habités de ces deux sentiments contradictoires : l’amour et la colère. â€� page 103

ÌýÌýÌýQuand une histoire s’achève, il n’y a plus qu’Ã� fermer le livre. C’est aussi simple que ça. â€� page 149

ÌýÌýÌý « Je préfère que tu restes en vie. » A côté de cette phrase, le fait qu’Inyeong lui ai dit qu’il était [157] beau n’avait plus la moindre réponse â€� et pourtant il avait considéré ce petit mot comme la parole la plus affectueuse qu’il ait jamais entendue. â€� page 156-157 (hide spoiler)]