Aurelia's Reviews > Menon
Menon
by
by

Est-ce qu’il y a quelqu’un de mieux placé pour vous parler d’excellence que Platon, bien sur que non, le sujet lui-même ne peut être plus platonicien. C’est quoi l’excellence, ou comment des individus peuvent faire mieux que d’autres, y a-t-il une excellence ou il y en a plusieurs, peut-elle être enseigner, est-elle transmissible ou héréditaire. Voici les questions que se posent Platon dans le Ménon, avec évidemment, la mise en scène, la prose divine, le jeu des mots, l’ironie. Bref, toute la Beauté platonicienne.
Le dialogue est assez court, il commence brusquement, avec Ménon posant la question sur la possibilité d’enseigner l’excellence. Socrate se lance pour détruire les idées préconçues chez lui sur l’essence de l’excellence, il le désarme en se désarmant lui-même, ce qui mènent les deux à la fameuse aporie du dialogue : ce que l’homme connait il ne cherchera pas, parce qu’il le connait déjà , et pour ce qu’il ne connait pas, comment peut-il le chercher parce qu’il ne sait pas que chercher.
Malgré cette impasse, Socrate rappelle le devoir du courage de chercher coûte que coûte, en empruntant toutes les voies possibles, à commencer par retourner à soi-même : sujet de connaissance favori de Platon. Ceci est illustré par l’épisode de l’esclave : trompé par l’apparence tout d’abord, il prend conscience ensuite de son erreur et ainsi de son ignorance-ce qui constitue tout vrai départ vers la quête du savoir- pour enfin se tourner vers soi-même et déduire la bonne réponse. Allusion à de la théorie platonicienne de la réminiscence qu’il laisse sans approfondissement.
Poussant la recherche dans une autre direction, cette fois celle de l’empirisme, Socrate développe le fait que peut être l’excellence n’est pas enseignable, puisque on ne voit pas de maîtres ou de discipline qui lui sont consacrés. D’une autre coté, on ne peut pas dire qu’elle est héréditaire, puisque des grands hommes d’Athènes ont eu de misérables progénitures. Passage plein d’ironie à l’égard des sophistes et des politiciens.
Le Ménon n’offre pas de réponses quant à la nature de l’excellence ou comment l’atteindre. C’est une invitation à la recherche courageuse, au fin fond de soi, loin du confort de la paresse et des idées prêtes supportées par la multitude. Toujours face à Platon, je me dis : la civilisation occidentale a eu vraiment de la chance, une pensée pareille comme élément fondateur de sa tradition philosophique, on ne peut vraiment trouver mieux : le Courage, le Bien, la Beauté, la Justice et la Sagesse comme conscience de son ignorance.   Â
Le dialogue est assez court, il commence brusquement, avec Ménon posant la question sur la possibilité d’enseigner l’excellence. Socrate se lance pour détruire les idées préconçues chez lui sur l’essence de l’excellence, il le désarme en se désarmant lui-même, ce qui mènent les deux à la fameuse aporie du dialogue : ce que l’homme connait il ne cherchera pas, parce qu’il le connait déjà , et pour ce qu’il ne connait pas, comment peut-il le chercher parce qu’il ne sait pas que chercher.
Malgré cette impasse, Socrate rappelle le devoir du courage de chercher coûte que coûte, en empruntant toutes les voies possibles, à commencer par retourner à soi-même : sujet de connaissance favori de Platon. Ceci est illustré par l’épisode de l’esclave : trompé par l’apparence tout d’abord, il prend conscience ensuite de son erreur et ainsi de son ignorance-ce qui constitue tout vrai départ vers la quête du savoir- pour enfin se tourner vers soi-même et déduire la bonne réponse. Allusion à de la théorie platonicienne de la réminiscence qu’il laisse sans approfondissement.
Poussant la recherche dans une autre direction, cette fois celle de l’empirisme, Socrate développe le fait que peut être l’excellence n’est pas enseignable, puisque on ne voit pas de maîtres ou de discipline qui lui sont consacrés. D’une autre coté, on ne peut pas dire qu’elle est héréditaire, puisque des grands hommes d’Athènes ont eu de misérables progénitures. Passage plein d’ironie à l’égard des sophistes et des politiciens.
Le Ménon n’offre pas de réponses quant à la nature de l’excellence ou comment l’atteindre. C’est une invitation à la recherche courageuse, au fin fond de soi, loin du confort de la paresse et des idées prêtes supportées par la multitude. Toujours face à Platon, je me dis : la civilisation occidentale a eu vraiment de la chance, une pensée pareille comme élément fondateur de sa tradition philosophique, on ne peut vraiment trouver mieux : le Courage, le Bien, la Beauté, la Justice et la Sagesse comme conscience de son ignorance.   Â
Sign into Å·±¦ÓéÀÖ to see if any of your friends have read
Menon.
Sign In »
Reading Progress
September 25, 2019
–
Started Reading
September 25, 2019
– Shelved
October 7, 2019
–
Finished Reading