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J'ai lu ce livre dans un contexte scolaire, car je vais traiter ce livre avec mes élèves, les deux premières parties ne m'ont pas particulièrement immergée dans l'histoire. Néanmoins, au fil de la lecture le mystère s'installe et on commence à redouter le secret de cette famille.

Il s'agit de l'histoire du narrateur, qui est un récrit autobiographique, Philippe Grimbert nous présente les coulisses de sa famille et nous fait un portrait presque divin de ses parents. Sportifs, athlétiques, sociables, le narrateur a l'impression de ne pas être à sa place, car depuis sa naissance il est fragile et souffre d'une maladie inconnue. Depuis toujours il rêve d'avoir un grand-frère, à l'image de ses parents, qui saurait le protéger du monde et avec lequel il pourrait partager ses maux. C'est en découvrant la peluche d'un chien dans la chambre de service qu'il décide de créer le personnage de Sim, néanmoins cette présence et ce nom viendront hanter la famille, en particulier ses parents.

Un secret hante cette famille depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Hannah et Simon sont deux fantômes qui hantent tous les proches du narrateur, mais on a effacé leur existence depuis sa naissance. Ce récit exprime une culpabilité qui pour beaucoup est imaginable, un crime dont beaucoup de personnes ne veulent pas parler. Le narrateur est juif, mais n'ayant jamais souffert des horreurs de la deuxième guerre mondiale, ce livre est un hommage à toutes les victimes, surtout à tous les enfants, qui n'ont pas de mémorial ou de tombe.

La fin de ce livre m'a particulièrement touchée et j'en ai même versé quelques larmes. Le narrateur a fait un portrait assez négatif de son père, néanmoins c'est le personnage qui m'a le plus touché à la fin. Je ne peux m'imaginer la douleur et la culpabilité qu'il a dû ressentir face à ce qui est arrivé à Simon et à Hannah. Le fait de ne pas savoir ce qui leur est arrivé est pour moi ce qu'il y a de pire... Le narrateur découvre grâce à Louise le secret qui pèse sur ses parents et comprend ainsi qu'il s'agit bien du fantôme de son frère qui le pèse depuis toujours. Après s'être libéré de ce poids, il soulage son père et sa mère de cette culpabilité, car en faisant des recherches il découvre ce qui leur est arrivé et même si leur destin est triste et horrible, la vérité, même si elle fait mal, est libératrice.