Å·±¦ÓéÀÖ

En mot de préface, l'auteur remercie son père de lui avoir appris à aimer l'Amérique du passé comme l'Amérique de l'avenir. Quel âge devait il avoir pour arriver à la conclusion que l'Amérique et de toutes ces atrocités pourrait être aimées?
C'est navrant et désolant. La bêtise humaine, l'ignorance et l'avidité qui ont consumé un peuple qui ne demandait que de vivre dans la terre où ils étaient nés.
Commettre de tels massacres sous prétexte de respecter la loi et la démocratie à travers elle paraît une hérésie à la quelle on ne peut trouver d'excuse.
L'histoire racontée dans La dernière frontière est vrai et documentée d'articles de journaux, de témoignages, restaurant une vérité, et des faits historiques ignorés et délavés de leur cruautés par les années.
J'ai ressenti un sentiment d'injustice devant les arguments qui poussaient les Américains à déporter, maltraiter, humilier, tuer les Native Americans. Rien ne pourra jamais justifier toute l'horreur que les différents peuples des cultures Sioux, Cheyennes et autres ont dû subire.
L'auteur semble prendre partie pour les peuples natifs, cette prise de position est non vindicative et cherche à exposer des faits dans leur cruauté sans les déguiser ou brosser un portrait grossi et méchant des Américains.
J'ai apprécié de savoir que l'histoire était vraie (un seul personnage, celui du capitaine Murray inventé), le récit est d'autant plus vif et sème une révolte contre l'injustice et les préjugés raciaux.
La fin de l'histoire est plutôt positive puisque la poignée de Native Americans qui survit est "autorisée" à rester dans les Black Hills. Cependant le lecteur sait bien le déroulement que cette histoire aura puisque les peuples natifs ne survivront pas longmps, ni eux, ni leur culture, ni la liberté.
Des éclairs de lucidité peuvent faire leur apparition dans l'esprit de quelques personnages qui associent la fierté et le courage des Dog Soldiers et de leur peuple à des idéaux dessués mais des idéaux néanmoins.
Au cours de la moitié du récit on nous expose comment les bisons furent décimés par des blancs qui ne cherchaient qu'à s'amuser et à gagner de l'argent pour le boire. En contraste, les "Indiens" eux se voyaient mourir de faim alors que par le passé, même la carcasse du bison tué était utilisée.
Il y a beaucoup d'absurdité dans le discours des Américains et soldats, ça et leur administration font penser que l'homme se rend fou lui même en voulant toujours plus.
Une situation révoltante. J'ai été révoltée durant ma lecture, peinée par l'injustice qu'ont subi les peuples d'Amérique. C'est un bon roman qui fait un tant soit peu justice à l'histoire de l'extermination du peuple des pleines. Ils parlaient de liberté, de courage, de vie, ils parlent de loi, d'ordre et d'une prison qui se referme sur nous: civilisés, soumis, dépouillés de liberté, d'esprit et de cœur.
Un très bon livre, toutes ces émotions ressenties resteront empruntes en moi et nourriront une mémoire et mes prochaines lectures sur le sujet.