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Sacrée intensité, wow, ça laisse sans voix ! Alors que le dernier virage de la série s'annonce, alors que les couvertures annoncent de plus en plus la fin d'une ère, Kohei Horikoshi ne lâche rien !

Je suis d'abord extrêmement fan de cette couverture qui annonce si bien la couleur de ce tome. Rouge sang, mais aussi superbe passage de témoin, voici les deux thèmes et si on creuse, très bel hommage aussi aux figures de super-héros américains avec cette silhouette tellement inspirée. J'adore ce genre de composition !

La série a commencé avec deux jeunes que tout oppose, fans du plus grand des héros, il est donc logique de retrouver cela à nouveau. All Might donne tout pour freiner et gêner All for One alors qu'il n'a plus de pouvoir et ne peut plus compter que sur la technologie. Quel superbe message d'abnégation et de courage. Katsuki, lui, est un peu le mal aimé, celui qui a fait du mal au héros, la figure du harceleur repenti mais qui a gardé sa niaque. Je trouve magnifique qu'on lui choisisse, lui, comme témoin de passage de relais et non Deku. Bravo !

Ce tome est ainsi une pépite de choix scénaristiques et de mises en scène. Plus que l'histoire elle-même qui brille par ses bons sentiments dans le fond assez prévisibles et manichéens, ce sont les choix de mise en place et de dessins de l'auteur qui le rendent remarquable. Comment ne pas s'attarder sur la beauté, la profondeur et la symbolique des planches ? Des références aux comics de ²õ³Ü±è±ð°ù³óé°ù´Ç²õ, en passant par Akira, sans oublier du DragonBall et tout ce qui a pu forger l'imaginaire de tant de jeunes lecteurs fans de héros qui se dépassent. On ressent la même intensité que dans les plus grands de ces titres.

Les héros sont parfaitement à la hauteur ici. Le choix de ce tome qui se porte sur All Might d'abord puis sur Katsuki est magnifique. Le premier est la figure du héros vieillissant, prêt à donner sa vie pour empêcher le dernier des derniers des malheurs. Il brille par sa force mentale avec ce corps qui se fait déchiqueter sous nos yeux et est une belle métaphore du vieillissement qui nous attend tous impitoyablement. Katsuki, lui, est la nouvelle flamme qui brille. Il aura mis du temps, cette figure antagonismale, à se trouver tout en restant fidèle à lui-même et ce nouvel équilibre nous éclate à la figure dans un combat dantesque qui serre le coeur. J'adore. Cela aurait tellement du gâchis de choisir Deku ici et c'est tellement plus brillant de faire ce choix.

Une grande partie de l'histoire prend fin ici dans un tome magistral où la tension aura été à sa comble et les sacrifices aussi. Kohei Horikoshi démontre entre tout son talent de metteur en scène (malgré quelques moments un peu brouillon) et fait LES choix qu'il fallait mais qu'on attendait pas forcément. La série n'est cependant pas terminée et il reste encore du gros oeuvre à faire. Je suis très curieuse de voir s'il aura la même audace et j'y compte bien en même temps pour finir la série comme il se doit, même si je sais que certains ont été déçue par la fin sortie cet été au Japon... L'avenir nous le dire !

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