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“Mais, quand d’un ±è²¹²õ²õé ancien rien ne subsiste, après la mort des ê³Ù°ù±ðs, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir.”
― Marcel Proust, Du côté de chez Swann

“Certains se battent pour ne pas oublier, d'autres plus nombreux, pour ne pas ê³Ù°ù±ð oubliés.”
― Anne Vergne, Egaré dans la Via Veneto

“Plus grands sont les amours, plus courte est la ³¾Ã©³¾´Ç¾±°ù±ð
Vous l’avez oublié, nous en sommes tous là ;
Le ³¦²Õ³Ü°ù le plus aimant n’est qu’une vaste armoire.
On fait deux tours, et puis voilà.”
― Alphonse Daudet, Les Amoureuses

“Who forgets himself in love remembers the future. (Qui s'oublie dans l'amour - Se souvient du futur)”
― Charles de Leusse

“Il se trouve que je n'ai pas le choix : je dois me souvenir pour vieillir.”
― Frédéric Beigbeder, Un roman ´Ú°ù²¹²Ôç²¹¾±²õ

“Nous sommes de la ±è´Ç³Ü²õ²õ¾±Ã¨°ù±ð d'é³Ù´Ç¾±±ô±ð ... Nous sommes la ³¾Ã©³¾´Ç¾±°ù±ð du monde.”
― Soeur Emmanuelle, Mon testament spirituel

“La peur vient de vos parents et d'autres membres de votre entourage. Ce sont eux qui la construisent en vous. On est tellement innocent au début; on ne sait pas”
― Marina Abramović, Walk Through Walls: A Memoir

“L’écriture est un moyen de saisir l’instant. Pas comme dans l’expression carpe diem, parce que l’écriture en simultané, tout comme la prise frénétique de photos, masque le °ùé±ð±ô au moment où il se produit, empêche de vivre le voyage. L’écriture n’est pas une photo qui figerait à jamais une seconde d’intense singularité â€� quitte à la provoquer, comme le font parfois les photographes. Elle est un cliché à postériori, qui essaie d’embrasser tout le souvenir de l’instant. Dans le petit ou grand écart entre le temps racontant et le temps raconté se situe tout le jeu et tout l’enjeu des récits â€� ceux du °ùé±ð±ô ou ceux de la fiction. La ±è´Çé²õ¾±±ð, elle qui ne nécessite pas la narration, permet de condenser les temps en une seule énonciation qui les contient tous.”
― Sylvie Bérard, Oubliez

“Si elle n’est plus belle, eh bien tant pis ! Nous nous arrangerons ! J’ai gardé tant de ²ú±ð²¹³Ü³Ùé d’elle en moi, si vivace, si chaude que j’en ai bien pour tous les deux et pour au moins vingt ans encore, le temps d’en finir.”
― Louis-Ferdinand Céline, Journey to the End of the Night

“A tant d’années ±è²¹²õ²õées le souvenir des choses, bien précisément, c’est un effort. Ce que les gens ont dit c’est presque tourné des mensonges. Faut se méfier. C’est putain le ±è²¹²õ²õé, ça fond dans la rêvasserie. Il prend des petites mélodies en route qu’on lui demandait pas. Il vous revient tout maquillé de pleurs et de repentirs en vadrouillant. C’est pas sérieux.”
― Louis Ferdinand Celine, Guerre

“Hélène m’a raconté toute sa vie. Tout mais en puzzle. Comme si elle m’avait fait cadeau du plus bel objet de sa maison, mais qu’elle l’avait cassé en mille morceaux avant, sans le faire exprès.”
― Valérie Perrin, Les Oubliés du dimanche

“Nous sommes une ³¦´Ç³¾³¾³Ü²Ô²¹³Ü³Ùé parce que nous avons une ³¾Ã©³¾´Ç¾±°ù±ð. Parce que nous partageons des souvenirs, des savoirs qui ne nous ont pas été enseignés ou légués par nos familles.”
― Vincent Fortier, Les racines secondaires

“Je crois que j’ai une ³¾Ã©³¾´Ç¾±°ù±ð de la souffrance qui s’efface, par sympathie pour moi-même peut-ê³Ù°ù±ð, pour avancer avec des valises plus légères”
― Panayotis Pascot, La prochaine fois que tu mordras la ±è´Ç³Ü²õ²õ¾±Ã¨°ù±ð

“La ³¾Ã©³¾´Ç¾±°ù±ð de la plupart des hommes est un ³¦¾±³¾±ð³Ù¾±Ã¨°ù±ð abandonné, où gisent sans honneur des mort qu'ils ont cessé de chérir. Toute douleur prolongée insulte à leur oubli.”
― Marguerite Yourcenar, Mémoires d'Hadrien

“Ne refuse pas comme un galet obstiné les vagues de souvenirs. Sois comme le sable sur lequel les vagues de la ³¾Ã©³¾´Ç¾±°ù±ð viennent s'effacer. Tout au dessus, plus tard, le soleil viendra te réchauffer..”
― Med Laghdaf

“Le cerveau humain est fascinant : nous oublions une odeur avant de la sentir de nouveau, nous effaçons une voix de notre ³¾Ã©³¾´Ç¾±°ù±ð avant de l'entendre une nouvelle fois, et même les émotions qui paraissaient enterrées à tout jamais peuvent se réveiller quand nous retournons au même endroit.”
― Paulo Coelho, Adultery

“C'était la première fois qu'elle rencontrait un ê³Ù°ù±ð si jeune possédant une ³¾Ã©³¾´Ç¾±°ù±ð si ancienne.”
― Elif Shafak, The Bastard of Istanbul

“Face aux archipels du ±è²¹²õ²õé, solides et insubmersibles, le ±è°ùé²õ±ð²Ô³Ù incertain et précaire perdait toute consistance. Le °ùé±ð±ô ne résistait pas aux reflux de la ³¾Ã©³¾´Ç¾±°ù±ð.”
― Chahdortt Djavann, Je ne suis pas celle que je suis

“Mais nous croyons que l'esprit reconstruit ses souvenirs sous la pression de la société. . . que celle-ci le détermine à transfigurer ainsi le ±è²¹²õ²õé . . // But we believe that the mind reconstructs its memories under the pressure of society. . . that this causes the mind to transfigure the past . . .”
― Maurice Halbwachs, Les cadres sociaux de la ³¾Ã©³¾´Ç¾±°ù±ð

“J'ai dans la tête un mal gourmand qui me transforme en rosier stérile. Une saleté qui fait de moi une autre. Je voudrais l’espérance. Les mots me quittent un peu plus chaque jour sans que je puisse les retenir.”
― Lecosse

“Déjà, je ne suis plus qu'une fine pellicule recouvrant un amoncellement de souvenirs. Je n'en peux plus. Qu'adviendra-t-il de mois si cette peau venait à se rompre ?”
― Marlen Haushofer, The Wall

“De ta petite oreille j'oublie les longs secrets,
ton sourire d'enfantelet, l'éphémère
qu'on ose pas baiser, tes paupières
aveuglées par mes lèvres, sources claires du destin,
froides, chaudes comme la lune en juin.”
― Max Jacob, Derniers poèmes en vers et en prose

“Quand le cerveau s'arrête,
Quand le ³¦²Õ³Ü°ù s'arrête,
Que reste-t-il de toi ?

Quand les yeux échouent,
Quand la ³¾Ã©³¾´Ç¾±°ù±ð échoue,
Que reste-t-il de toi ?

Quand ta dernière molécule
aura fusionné avec la nature,
Que reste-t-il de toi ?

C'est ce que tu as °ùé±ð±ôlement accompli,
Testament à la lumière de toi.”
― Abhijit Naskar, L'humain Impossible: Cent Sonnets pour Ma Famille Mondiale

“La ³¾Ã©³¾´Ç¾±°ù±ð des hommes est un témoin trompeur, qui manipule et réécrit sans cesse le ±è²¹²õ²õé, l’adaptant au ±è°ùé²õ±ð²Ô³Ù, le faisant ployer en fonction du »åé²õ¾±°ù du moment. Les faits trop douloureux, trop décevants ou inconvenants sont poncés dans le souvenir jusqu’Ã� ce qu’ils atteignent la perfection : suffisamment lisses pour cesser de blesser, modelés sur l’histoire qu’on se raconte à soi-même. Mais ceux qui imaginent que la vérité disparaît font erreur. Nous possédons d’autres sens, plus profonds, qui se souviennent de tout. Rien n’est jamais effacé, et il suffit d’un instant – ou d’un parfum â€� pour que tout refasse surface.”
― Fabiano Massimi, Les Démons de Berlin