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Tunis Quotes

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Enock Maregesi
“Radia Hosni, mhitimu wa mikanda miwili myeusi ya sanaa za mapigano za kareti na kung’fu katika ngazi ya dani mbili za kung’fu na dani moja ya kareti, mwanajeshi wa Tunisia aliyepata mafunzo ya kawaida ya kijeshi nchini Ufaransa na mafunzo ya kikomandoo nchini Uingereza kabla ya kujiunga na Tume ya Dunia, alikuwa mshindi wa tuzo ya shujaa wa taifa la Tunisia. Hussein Kashoggi alipokuwa akiwasili Tunis kutokea Copenhagen, Radia alikuwa katika Uwanja wa Mpira wa El Menzah akiangalia mechi kati ya Stade Tunisien na Espérance ST â€� timu ambayo mchumba wake Fathi Meoki alikuwa kocha msaidizi. Fujo zilipozuka, baada ya Stade Tunisien kufungwa bao moja kwa sifuri na Espérance ST, Radia alipanda Quadrifoglio na kuondoka kuelekea Uwanja wa Ndege wa Tunis-Carthage; ambapo alimpokea Hussein Kashoggi na jambazi wa Kolonia Santita, Delfina Moore.”
Enock Maregesi

“Tous les ±ð³æ±è²¹³Ù°ù¾±Ã©s occidentaux que j'ai connus ici sont soit des espions soit des ²ú´Ç³óé³¾¾±±ð²Ôs à la recherche d'une gloire facile qu'ils ne trouveront jamais dans leur pays.”
Aymen Gharbi, Magma Tunis

Pierre Vermeren
“La politique de l'enseignement tenait une bonne place dans ce programme de réformes. Elle était en effet devenue un enjeu capital dans la course engagée entre les nationalistes et l'administration. Le programme de l'Istiqlâl s'était en effet prononcé pour la reconstruction du pays « dans le respect des meilleures traditions nationales », en ayant « pour fondement l'attachement à l'islam, à la langue arabe et la fidélité au Trône ». L'enjeu de la langue était posé. À Tunis même, le remplacement du cheikh Ta'albi par l'actif Fadhel Ben Achour, professeur à la Zitouna, à la tête du Vieux Destour remettait au premier plan la question de la langue arabe. C'est que, dans l'esprit des autorités coloniales, seuls les tenants de l'arabisation étaient susceptibles de détruire « l'Å“uvre de la France ». (p98)”
Pierre Vermeren, La formation des élites marocaines et tunisiennes

Pierre Vermeren
“Dans cette optique, la création phare de l'après-guerre est celle du Haut Institut des études de Tunis en 1945, premier établissement d'enseignement supérieur dûment considéré dans le système français de la Régence, et qui apparaît avec le recul historique comme l'embryon de l'université tunisienne. (P116)”
Pierre Vermeren, La formation des élites marocaines et tunisiennes

Pierre Vermeren
“On voudrait pour conclure rappeler que cette évolution s'est déroulée dans un contexte politique agité qui n'a pas été sans répercussions. Face à l'offensive des nationalistes, l'institution d'un haut enseignement supérieur français est perçue par les autorités protectorales comme un antidote. Dans son rapport de 1947, Lévi-Provençal avait souligné l'importance de constituer comme au Caire, et parallèlement à la Zitouna, « un centre d'enseignement d'arabisme moderne et laïque ». Les professeurs de l'IHET eux-mêmes sont convaincus de l'importance de leur rôle dans « la défense de la culture et de la langue française qu'assure l'Institut dans son ensemble » ; leur volonté maintes fois réaffirmée est de développer les enseignements et les cursus afin d'attirer le plus d'étudiants musulmans possible. (p119)”
Pierre Vermeren, La formation des élites marocaines et tunisiennes

Pierre Vermeren
“Les études littéraires bénéficiaient pour une part importante de l’évolution que nous venons de décrire. Cet élément est particulièrement visible en Tunisie, surtout pour les études d’arabe. Ces étudiants littéraires se destinaient massivement à la carrière d’enseignant (ce qu’attestent plusieurs témoignages ainsi que la brochure de juillet 1953). C’est que l’enseignement de l’arabe avait acquis un prestige très important, aux yeux des Sadikiens tout au moins. Mahmoud Messaadi nous a affirmé être sorti du collège Sadiki avec l’idée de servir l’arabe et la culture arabe.

À la suite de Mohammed Attia (premier agrégé d’arabe tunisien en 1934 puis directeur du collège) et de Ali Belhaouane, de nombreux jeunes collégiens des années trente et quarante se sentirent investis d’une mission vis-à-vis de leur langue et de leurs successeurs. C’est ainsi que certains s’engagèrent dans des études d’arabe à l’université française dès les années trente : Mahmoud Messaadi passa sa licence à Paris de 1936 à 1939, et c’est la guerre qui a différé son agrégation (il fut le 4� agrégé d’arabe tunisien). Ahmed Adessalam lui aussi nous a dit être sorti de Sadiki avec l’ambition des former des jeunes, et certain d’être investi d’une « mission » : rendre l’enseignement de l’arabe aussi attrayant que celui du français. De ce fait, celui-ci a préparé sa licence d’arabe auprès de l’université d’Alger pendant la guerre, a enseigné à Sadiki dès 1944, puis est parti à Paris préparer son agrégation en 1947-1948. C’est aussi en cette période que Mzali, Bakir, Ben Miled et quelques autres ont accompli un parcours identique. Certes, tous les étudiants d’arabe n’étaient pas destinés à préparer l’agrégation (à commencer par les étudiants préparant le diplôme d’arabe de l’IHET qui n’étaient pas titulaires du baccalauréat). Mais ces étudiants sont là pour témoigner d’une sorte de mystique pour l’enseignement qui toucha nombre d’étudiants tunisiens.

Les arabisants ne sont pas seuls dans ce mouvement comme en témoigne le succès de la propédeutique littéraire de l’IHET (30 étudiants musulmans en 1951-1952). Il est important de souligner que la profession d’enseignant, qui ne donnait pas un revenu analogue à celui des professions libérales (bien que le salaire soit correct), bénéficiait aussi d’un fort prestige social, et ce d’autant plus que l’enseignement était une denrée rare dans la Tunisie de cette fin de protectorat. Le magistère traditionnel de ulémas avait certainement rejailli en partie sur cette profession sécularisée.

Pour conclure sur cette évolution, il est aussi probable que la réforme de la fonction publique tunisienne, et l’ouverture plus grande de l’administration aux Tunisiens, aient favorisé les études menant à la licence, porte d’entrée la plus noble de l’administration. D’autre part, il ne faut pas sous-estimer les pressions de la DGIP en faveur d’études autres que celles des facultés de droit et de médecine. C’est sur un ton très satisfait que l’auteur de la brochure de juillet 1952 conclut ainsi :

« Plus de 500 jeunes se destinent à venir, demain, remplir dans la Régence des fonctions de premier plan dans les domaines les plus divers (médecins, avocats, professeurs, pharmaciens, ingénieurs, architectesâ€�) ». (p175-176)”
Pierre Vermeren, La formation des élites marocaines et tunisiennes

Pierre Vermeren
“La passion de Habib Bourguiba, qui se dégage de son entretien avec J. Lacouture, vis-à-vis des études et de sa formation qui lui fut inculquée pendant près de deux décennies par les enseignants de la IIIe République laquelle triomphante, nous semble être l'enseignement définitif de premier plan quant au choix qui furent effectués par la Tunisie indépendante.”
Pierre Vermeren, La formation des élites marocaines et tunisiennes

Pierre Vermeren
“La conception de Bourguiba devait pendant longtemps marquer le paysage éducatif tunisien ; elle explique sûrement ce paradoxe qui vit le lycée Carnot, énorme bâtiment sis au cÅ“ur de Tunis, perdurer sous sa forme strictement française jusqu'en 1983. Le collège Sadiki, en revanche, dont le modèle d'enseignement fut étendu aux autres établissements de la Tunisie, fut étouffé sous les fleurs. Il sombra en effet dans un quasi-anonymat, lui qui avait tant contribué à la formation de la nouvelle « élite » tunisienne. Et lorsqu'en 1983, il s'agit de créer un lycée pilote destiné à recruter les meilleurs élèves du pays, ce fut l'ancien lycée Carnot, abandonné par la France, qui fut choisi, et rebaptisé lycée Bourguiba.”
Pierre Vermeren, La formation des élites marocaines et tunisiennes

Pierre Vermeren
“En réalité, cette montée en puissance des gauchistes au sein de l'UNEM, mais qui est tout aussi réelle à Tunis au sein de l'UGET, traduit l'émergence d'une sous-génération d'étudiants très marquée sur les devants de la scène politique. À Tunis, cette émergence se fait contre les étudiants destouriens, qui tenaient encore fortement le syndicat au congrès de Tabarka en 1966. Mais à partir de cette date et jusqu'au XVIIIáµ� congrès, dit « de Korba », une radicalisation du mouvement étudiant s'opéra, qui devait conduire à la défaite, et à la mise en minorité des destouriens. Les événements de mars 1968 à Tunis, au cours desquels lycéens et étudiants prennent la défense de Mohamed Ben Jennet, au nom de la lutte ²¹²Ô³Ù¾±-¾±³¾±èé°ù¾±²¹±ô¾±²õ³Ù±ð, et constituent une « Assemblée libre d’étudiants », montre que l'UGET n'a plus d'emprise réelle sur les étudiants. Seule la répression policière parvient quelque temps à calmer la contestation, qui devait reprendre de plus belle à l'occasion du tournant politique et économique de 1970.”
Pierre Vermeren, La formation des élites marocaines et tunisiennes

Pierre Vermeren
“À Tunis, les années qui suivirent le congrès de Korba, au cours duquel une « coalition » majoritaire d'opposants « destouriens de gauche », communistes, nationalistes arabes, et gauchistes ne put se faire élire et sortir l'UGET de la tutelle du Destour, furent celles de l'apogée du mouvement étudiant, et cela dura jusqu'en 1977. Les militants gauchistes firent, comme au Maroc, les frais d'une répression policière brutale, mais le pouvoir ne put s'en prendre directement aux étudiants car les mouvements sociaux allaient bien au-delà de leurs rangs et trouvaient un large écho dans la population. Souffrant d'une crise économique profonde, et soumise aux consignes de la BIRD, la Tunisie était en proie à des troubles politiques graves que le gouvernement Nouira tenta de désamorcer dans le cadre de sa nouvelle politique économique libérale. L'objectif de la lutte des étudiants fut avant tout, durant cette période, la lutte contre la « politique sélective » de l'enseignement et le rétrécissement des débouchés. Cette lutte, qui démarra à la rentrée 1971 par des Assemblées générales et mouvements de grève dans les universités, contre le renvoi des étudiants « cartouchards », ne fut pas couronnée de succès. Le système des « cartouches » fut maintenu, et la sélection franchit un pas supplémentaire avec la mise en place de l’Orientation universitaire en 1976 .”
Pierre Vermeren, La formation des élites marocaines et tunisiennes

Pierre Vermeren
“En Tunisie, la période Ben Ali commença par de grands bouleversements dans le système éducatif. La situation qui avait conduit une forte partie des étudiants à basculer dans une contestation islamiste active appelait manifestement des réformes. Après la réforme de l'enseignement supérieur du ministre Tijani Chally lancée en 1989, il fallut s'attaquer à l'enseignement secondaire. La nomination d'un juriste francophile à la tête du MEN, Mohamed Charfi, visait manifestement à inverser la tendance après les années Mzali et leurs conséquences. Son projet de réforme prit corps pendant 2 ans de consultations et aboutira sur la loi du 29 juillet 1991. La langue française redevenait langue étrangère obligatoire pour les élèves passant le baccalauréat. Enfin, son successeur à partir du milieu de la décennie, Dali Jazi, poursuivit son action en faisant revenir le français dans le supérieur, surtout dans les facultés des lettres (en particulier en philosophie). Cet ensemble de réformes visait à remédier à l'héritage des années soixante-dix et fut soutenu par la Banque mondiale. Cette dernière a publié plusieurs rapports sur l'enseignement tunisien : en février 1992 était ainsi publié un rapport d'évaluation du projet de restructuration de l'enseignement supérieur, puis à nouveau en mai 1997, Tunisia-Higher education : challenges and opportunities.”
Pierre Vermeren, La formation des élites marocaines et tunisiennes

“Non, ce n'est pas là, bien certainement, le vrai visage de Tunis.
Fuir,
pour ne pas transformer en opinion définitive et fausse une première impression première aussi fâcheuse.”
Emmanuel Grevin, Djerba: l'Ile Heureuse et le Sud-Tunisier.
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